Depuis leur nomination par ordonnance présidentielle, les trois nouveaux juges de la cour constitutionnelle n’ont pas encore prêté serment. La question de la haute cour du pays a fait l’objet d’un entretien hier Mardi 13 Octobre à la cité de l’Union africaine entre les présidents de deux chambres du Parlement et le Président de la République Félix Tshisekedi Tshilombo. Alexis Thambwe Mwamba et Jeanine Mabunda, respectivement président du Sénat et de l’Assemblée nationale, ont, à la sortie de l’audience, déclaré avoir parlé avec le Président de la République autour de la question de la Cour constitutionnelle, sans trop dévoiler les contours de leurs discussions.

«Nous avons voulu échanger avec le Président de la République sur les questions qui concernent la cour constitutionnelle. Nous avons débattu la question de manière tout à fait sincère et il nous a fait part de ses sentiments. Nous allons nous retrouver encore prochainement à ce sujet », a indiqué le président de la Chambre haute, Alexis Thambwe Mwamba visiblement réservé face à des journalistes qui cherchaient vainement à lui tirer le vers du nez. Et de lâcher, de manière furtive, sans trop de détails : « Nous avons simplement dit au Président de la République que nous sommes attachés aux textes ».

Abondant dans le même sens, rapporte la presse présidentielle, la Présidente de la Chambre basse, Jeanine Mabunda, a indiqué qu’il était de leur devoir d’édifier le Chef de l’Etat sur la perception qu’ils ont en rapport avec certains sujets touchant à la vie des institutions. C’est notamment le cas du rôle des assemblées qui, a-t-elle dit, est de produire les Lois et d’effectuer un contrôle parlementaire. « Nous pensons que notre lecture peut enrichir la façon de voir les choses », a-t-elle ajouté tout en martelant sur le fait que l’attachement aux textes demeure un principe fondamental du Parlement.

Il est à noter que cette audience s’inscrit dans le cadre des relations interinstitutionnelles dont les présidents de deux Chambres font leur cheval de bataille. « Il faut laisser la primeur de nos entretiens qui vont se poursuivre à ceux qui nous ont reçus aujourd’hui », a conclu Jeanine Mabunda. Pour rappel, depuis la nomination de trois nouveaux juges à la cour constitutionnelle, un débat houleux est observé au sein de la classe politique. Pour les uns, à travers ces ordonnances, le Chef de l’Etat a violé intentionnellement la constitution et la loi organique portant organisation et organisation et fonctionnement de la cour constitutionnelle. Pour les autres par contre, le Président a agis conformément à ses prérogatives constitutionnelles. Dossier à suivre.

Théodore Ngandu

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *