La Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) s’engage à mettre en place une commission d’enquête chargée de faire la lumière sur les activités de contrebande minière qui perdurent à l’Est de la RDC. La décision de la CIRGL, à l’occasion de la réunion extraordinaire des Ministres des Mines des États membres de la CIRGL tenue le 2 mai à Lusaka, en Zambie, fait suite à la dénonciation, par la RDC, de la contrebande persistante de minerais congolais vers le Rwanda. Cette situation, jugée inacceptable par Kinshasa, a été officiellement portée devant le Secrétariat Exécutif de la CIRGL, avec des preuves à l’appui.

La réunion extraordinaire à laquelle a pris part le ministre des Mines Kizito Pakabomba a été un moment décisif pour proposer des mesures concrètes contre cette contrebande, vielle de plusieurs années déjà, afin d’y mettre fin.

Pour le Ministre Kizito Pakabomba, cette décision est “un pas important vers la justice économique et la préservation de la souveraineté minière” de la RDC. Il a également appelé les États membres à une coopération renforcée dans l’application du mécanisme régional de traçabilité des minerais.

Face au défi persistant que constitue le commerce des minerais de conflit, la CIRGL a élaboré une approche mondiale pour mettre fin à l’exploitation des ressources naturelles : l’ Initiative régionale contre l’exploitation illégale des ressources naturelles (IRRN). Cette initiative se compose de six outils : le Mécanisme régional de certification, l’Harmonisation des législations nationales, la Base de données régionale sur les flux miniers, la Formalisation du secteur minier artisanal, l’Initiative pour la transparence des initiatives extractives et le Mécanisme de dénonciation.

La rencontre du 2 mai à Lusaka était une réunion de haut niveau qui était la suite de deux autres réunions techniques majeures organisées en amont à Nairobi, au Kenya : la 26e réunion du Comité d’Audit de la CIRGL et la 30e session du Comité Régional de l’Initiative Régionale contre l’Exploitation Illégale des Ressources Naturelles (IRRN).

À Lusaka, en Zambie, la RDC a fait preuve d’un suivi efficace grâce à la mobilisation diplomatique et technique.

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