Annoncé comme une mesure préventive, pour lutter contre la congestion routière dans la capitale R D Congolaise, le système de circulation à sens unique fait couler beaucoup d’encres et de salive. Si pour les uns cette mesure est palliative, et essaie de résoudre tant soit peu les problèmes d’embouteillages, pour les autres par contre, il n’est qu’une goutte de pétrole dans le feu.

La rédaction de Geopolis Télévision a fait la ronde ce week-end dans certains axes routiers plus congestionnés de la ville pour un état de lieu. Le constat n’est pas le même partout.

Pour le cas de l’avenue Nguma, allant de Météo jusqu’à Kintambo Magasin, ou dans la commune de Ngaliema, la population salue cette mesure. « Je ne m’inquiète plus sur l’heure à laquelle je dois me réveiller pour me rendre aux cours. Jadis, j’étais obligée de laisser mon lit à 4h du matin afin d’être déjà sur la voie vers 5h pour fuir les embouteillages. Mais là, même à 7h la route est dégagée et c’est un gain pour ma santé physique et mentale » a dit une étudiante de l’UPC, Maria-Exaucee Kawangula.

La présence de la police Congolaise, travaillant en synergie avec l’armée ainsi que certains agents de la Commission Nationale de Prévention Routière (CNPR), a instauré la fluidité de cet axe routier, dans ce coin de la capitale.

Sur le boulevard du trente juin par contre, la situation devient de plus en plus inquiétante et précaire. Les hors-la-loi, ne respectent guère certaines décisions prises sur la circulation aux heures de pointe, le long de cette artère, notamment : de 05h a 10h, une bande retour devait être utilisée à sens unique pour ceux qui entrent en ville, et vice-versa de 15h à 21h pour ceux qui sortent de la ville. Malheureusement en dépit des efforts que fournissent les agents commis à cette charge, rien ne change.

Incidence sur le prix du transport

Certaines personnes abandonnent leurs véhicules en ville. C’est le cas de Madame Fatou Zawadi, qui a fait savoir ce qui suit : « mon véhicule ne me sert plus à rien quand je dois retourner chez moi à la maison. Je suis obligée de louer un taxi moto pour éviter les dépenses de carburant mais aussi la fatigue de rester plus de 4 heures sur la route » a-t-elle souligné.

Des chauffeurs qui ont majoré doublement et volontiers les coûts des courses. Jean, chauffeur d’un taxi bus appelé communément 207 a laissé entendre: « nous épuisons nos réservoirs en restant longtemps dans les embouteillages. C’est normale que le prix soit revu à la hausse. » Le tronçon Magasin-Boulevard coûte 1000fc pour les taxis-bus, et 1.500fc pour les taxis. A ces jours, suite à cette décision, les prix ont été doublés quasiment . Les chauffeurs de taxi préfèrent le demi-terrain. Face à cela, un marathon forcé s’observe au bord de cette artère, pour ceux qui n’ont pas suffisamment de sous.

Contrôle de vignettes et plaques d’immatriculation

« Le gouverneur de la ville de Kinshasa a été instruit d’envisager comment procéder, dans les prochains jours, à la vérification des contrôles technique, assurance, plaques d’immatriculation avec comme conséquence que ces contrôles réduiront le nombre des véhicules en circulation, et par ricochet, influer sur les embouteillages », lit-on dans le compte-rendu de la réunion hebdomadaire du gouvernement congolais du lundi 25 novembre dernier.

Est-ce une mesure efficace pour mettre fin à ce phénomène d’embouteillage à Kinshasa ? Et si Quatre-vingt-dix pour-cent se confirmaient à cette mesure pour ne pas dire tout le monde, que ferait le gouvernement central ou provincial ?

Il n’en demeure pas moins sûr que Kinshasa, avec comme superficie 9 965 km² est en proie à une urbanisation rapide. Selon les experts, D’ici 2030, la population de la capitale devrait atteindre 20 millions d’habitants, et 26 millions d’ici 2040, ce qui en ferait la deuxième ville la plus peuplée d’Afrique subsaharienne, juste après Lagos au Nigeria. Cette croissance démographique rapide accentue les défis en matière de transport et d’infrastructures, contribuant à une congestion routière persistante et à une perte économique pour la ville.

La mise en place urgente d’un projet de la voie ferrée, ainsi que la réhabilitation et la Construction des routes secondaires seraient pour une tierces personnes, la solution idéale pour mettre fin à cette calvaire. Bien que des protocoles d’accords ont été signés sous la gouverne de l’ex gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, qui restent à ces jours stériles. La diligence pour Daniel Bumba, actuel Gouverneur de la Ville de Kinshasa en terme d’infrastructures serait l’effectivité du récent accord signé avec les entreprises truques pour la réhabilitation de la voie ferrée dans la capitale Rd. Congolaise.

Enock ISEY

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