Sous le leadership éclairé du Président de la République Felix Tshisekedi, le Ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde Li-botayi vient de réaliser de nouveau une prouesse : la conclusion des deux nouveaux programmes avec le FMI (Fonds Monétaire International) après 14 jours d’âpres négociations. Fruit d’une brillante collaboration avec cette institution de Bretton Woods et de la rigueur qu’il a su instauré dans la gestion des finances publiques de son entrée en fonction, ces programmes sont évalués à hauteur de 2,8 milliards de dollars américains. Il faut souligner que la RDC et le FMI sont parvenus à cet accord sous réserve d’approbation par la Direction générale et le Conseil d’administration du FMI. L’examen du dossier par le Conseil d’administration du FMI est prévu pour mi-janvier 2025.
L’annonce de la conclusion de ces programmes a été faite mercredi 13 novembre par le Chef de Mission du FMI en RDC Calixte Ahokposi, au Président Félix Tshisekedi, en présence du Ministre des Finances Doudou Fwamba Likunde Li-botayi. Selon la mission du FMI, le gouvernement congolais va mobiliser jusqu’à 2,8 milliards de dollars américains, à raison de 1,7 milliard de dollars au titre de la FEC (Facilité Elargie de Crédit) et 1,1 milliard de dollars américains au titre de la FRD (Facilité pour la Résilience et la Durabilité).
D’après Calixte Ahokposi, ces deux programmes seront ancrés sur le Programme d’Actions du Gouvernement (2024-28), qui vise à favoriser une croissance forte et inclusive en rétablissant la paix et la sécurité, en s’attaquant à la cherté de la vie, en investissant dans les infrastructures, les secteurs prioritaires sociaux et dans l’agriculture. Le but ultime est d’accélérer la diversification de l’économie et de stimuler la création d’emplois en renforçant la résilience au changement climatique.
Pour la toute première fois dans l’histoire de la RDC, la mission du FMI a annoncé la conversion d’une partie des allocations du programme FEC à hauteur de 800 millions de dollars en appui budgétaire pour soutenir le programme d’investissement du Gouvernement. Donnant des preuves et garanties d’une gestion rigoureuse des fonds publics, l’Argentier national a pu convaincre cette institution financière mondiale à valider de manière exceptionnelle cette conversion.
Il faut reconnaître que la conclusion de cet accord est un exploit historique réalisé par Doudou Fwamba qui a conduit des mains de maître ces lourdes négociations sous l’encadrement de la Première Ministre Judith Suminwa. Cet exploit est le résultat d’un travail assidu qui réalise depuis son entrée en fonction à la tête du ministère des finances.
Respect des procédures de la chaîne des dépenses publiques
Selon le Chef de la mission du FMI, l’une des priorités majeures du programme prévu, soutenu par la FEC est d’assurer un respect plus strict des procédures de la chaîne des dépenses publiques. Les priorités de réforme connexes consistent, entre autres, à opérationnaliser la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP), mettre en place le Compte Unique du Trésor (CUT), déconcentrer progressivement l’ordonnancement des dépenses dans les ministères sectoriels, et jeter les bases d’un passage à un cadre budgétaire hors ressources du secteur extractif, en vue de mieux délier les dépenses publiques de la volatilité des recettes du secteur extractif.
Cette prudence budgétaire renouvelée nécessite également d’intensifier la mobilisation des recettes intérieures, y compris en généralisant le système de la facture normalisée de la TVA, en rationalisant les exonérations fiscales inefficaces, en limitant la fraude fiscale grâce à un renforcement du contrôle des exportations de minerais, en accentuant la lutte contre la fraude douanière aux frontières et en améliorant l’efficacité des dépenses. « L’élargissement de l’espace budgétaire attendu de la mise en œuvre de ces politiques devrait permettre à la RDC de mieux répondre aux besoins de dépenses prioritaires, notamment en matière de sécurité, d’aide humanitaire, d’éducation, de santé, de justice, et d’investissements dans les infrastructures et l’agriculture », note-t-il dans son rapport.
La RDC est singulièrement bien placée pour jouer un rôle central dans la transition mondiale vers une économie à faible émission de carbone, grâce à ses vastes ressources forestières et hydriques, ainsi qu’à ses vastes réserves en minerais « verts ». En vue de concrétiser sa vision stratégique de devenir un « pays de solutions climatiques » pour le monde, il est essentiel que le Gouvernement accélère ses efforts visant à protéger plus efficacement les forêts, renforcer la résilience aux catastrophes naturelles induites par le climat et à intégrer les considérations climatiques dans la gestion des investissements publics.
La mission a du reste exhorté les Autorités à redoubler d’efforts dans la mise en œuvre des réformes visant à améliorer la gouvernance et la transparence (y compris dans le secteur extractif), lutter contre la corruption et à améliorer l’environnement des affaires. Des progrès constants sur ces fronts, y compris en prenant davantage appui sur la digitalisation dans la fourniture des services publics, sont essentiels pour libérer le potentiel du pays en vue d’une croissance économique forte, diversifiée, inclusive et durable, et tirée par le secteur privé.
Journaliste économique et de gestion des entreprises
communicologue de formation avec comme spécialité la Communication des entreprises. Présentateur des émissions sur l’économie