La Commission Electorale permanente de l’Union pour la Démocratie et le Progrès social CEP/UDPS, a rendu public le weekend dernier son rapport d’évaluation sur le processus électoral 2018. Devant les professionnels des médias, le Président de cette structure technique de l’UDPS, Jacquemain Shabani a dit toute sa satisfaction de constater que comparativement à 2011, le processus électoral 2018-2019 se passe jusqu’ici de manière plus ou moins acceptable. Tout en reconnaissant qu’il y a eu des irrégularités lors des scrutins combinés du 30 décembre 2018, la Commission Electorale Permanente de l’UDPS souligne heureusement que les élections organisées par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), ont conduit la République Démocratique du Congo à une passation pacifique du pouvoir entre le Président sortant, Joseph Kabila Kabange et le Président élu, Félix Tshisekedi Tshilombo.
Pour la CEP/UDPS, la tenue de ces élections fut un grand évènement et une démonstration de l’expression démocratique du peuple congolais qui a connu pour la première fois dans l’histoire du pays, l’alternance démocratique tant recherchée au prix de crises politiques et lourds sacrifices. Au niveau de l’UDPS, Jacquemain Shabani souligne clairement que le parti avait pris à bras le corps et avec beaucoup de responsabilité et un ferme engagement, le processus électoral 2018-2019. Shabani en veut pour preuve, la mise en place de la CEP, qui est une structure technique chargée de la thématique élection au sein de l’UDPS. Elle a pris en charge ce processus dès l’inscription des candidatures en passant par la campagne, la surveillance électorale jusqu’aux contentieux électoraux.
Se référant aux résultats obtenus par l’UDPS, la CEP souligne dans son rapport d’évaluation que « la première phase du processus électoral a permis de tirer des leçons sur les faiblesses du parti et celles du processus électoral dans son organisation. « La victoire à l’élection présidentielle n’a pas donné à l’UDPS une présence significative à l’assemblée nationale et dans les différentes assemblées provinciales. Il faut ici comprendre qu’au-delà d’une stratégie électorale à visée nationale, il est important pour toute organisation politique d’envergure nationale de réfléchir sur des stratégies régionales et sectorielles », note la Commission électorale permanente de l’UDPS qui souhaite voir à la prochaine, le parti cher Félix Antoine Tshisekedi faire mieux que 2018.
En termes de recommandations pour les prochaines élections locales et municipales, la CEP/UDPS souhaite qu’on puisse rendre plus pratique la procédure d’inscription des candidatures ; publier au plus tard 6 mois avant le vote, la cartographie électorale ; renforcer la vulgarisation de la loi électorale et ses mesures d’application ; subventionner les partis et regroupements politiques ayant atteint le seuil national.
La CEP souhaite également qu’on améliore sensiblement la procédure d’accréditation des témoins ; remettre à chaque témoin accrédité une copie certifiée des résultats ; renforcer la vulgarisation sur l’utilisation de la machine à voter et rendre effectif le cadre de concertation CENI-Partis politiques et candidats. La CEP suggère enfin le renouvellement du bureau de la CENI, l’affichage des listes des électeurs dans le délai légal et renforcer la rigueur, l’éthique et la justice dans la gestion des contentieux électoraux.
Théodore Ngandu

Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
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