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Les pratiques de dumping, de fractionnement et transbordement que la République démocratique du Congo subit, fort de 9 pays voisins qui l’entourent, lui font perdre chaque année un pactole de 5 milliards de dollars américains. C’est la déclaration du ministre du commerce extérieur Julien Paluku ce mercredi 14 août 2024, dans le cadre d’un briefing-presse qu’il a co-animé avec son collègue de la communication et médias Patrick Muyaya, diffusé à la chaîne nationale RTNC.

Dans son discours, Julien Paluku s’est illustré comme un acteur qui maîtrise mieux la tâche qui lui est confiée par la haute hiérarchie politique pour relever les défis de ce secteur de Commerce extérieur. Il a indiqué que ces pratiques cité ci-haut consistent dans le cas de fractionnement, pour les pays limitrophes, d’ouvrir les conteneurs qui sont destinées à la RDC en provence de la chine, Inde ou moyenne orien, sortir les marchandises pour les traverser par vélos ou par vélos des handicapés, tout en bénéficiant des facilités qu’accordent les accords commerciaux bilatéraux.

En deuxième lieu il y a ce phénomène de dumping, consistant à utiliser, par les pays de transit qui amènent en RDC leurs biens, en le vendant presque moins cher que le prix qui est vendu et chez eux et dans le pays où ils ont exporté. Le but ici est de gagner en terme des devises étrangères.

Il y a aussi le phénomène de subvention des Etats. « C’est à dire les États constatent qu’il y a un problème de production au niveau intérieur, ils subventionnent l’agriculture par exemple pour baisser le coup de production. Mais ils le font pour leur population. Comme ils ont en face d’eux la RDC avec 100 millions d’habitants, ils font entrer leur produit à des prix réduit ».
« ces pratiques des dumping, des fractionnements des marchandises nous font perdre chaque année 5 milliards de dollars, s’il vous plaît, ce ne sont pas des chiffres que je donne comme ça », a indiqué le ministre du Commerce extérieur.
« Imaginez-vous si on récupérait ces 5 milliards de dollars et qu’on les affectait aux infrastructures, ça nous fait 5 mille Kilomètres des routes asphaltée. En 5 ans, ça fera 25 000 Km des routes asphaltées, et donc les réseaux routiers est prioritaire de 58 mille Km, si en 5 ans ont peut faire 25 mille Km asphaltée, on aura fait l’interconnexion de toutes les provinces. Et là on peut passer à une autre étape de la construction des infrastructures énergétiques pour essayer d’électrifier les espaces ruraux et permettre que la RDC se place en ordre utile comme partenaire à même de soutenir la production locale », a poursuivi Julien Paluku Kahongya.

Ce briefing presse du mercredi 14 août n’a été non seulement un lieu d’étaler les problème que connait le pays dans le secteur du commerce extérieur, mais aussi de proposition de solution. Pour Julien Paluku, cela passe d’une certaine manière par les infrastructures et la révision de certaines dispositions légales. Il a rappelé que quand il fut ministre de l’industrie, il a mis en place le plan directeur d’industrialisation, un document qui est là pour donner le schéma qui peut aider la RDC à intégrer le commerce international par la construction des infrastructures nécessaires d’un côté.

De l’autre côté il y a aussi la nécessité de réviser le système fiscal national. Il y a des réflexions au niveau des autorisatés dans ce sens, a laissé entendre le ministre du Commerce extérieur. « Nous avons une ordonnance qui fixe la nomenclature des taxes et impôts, nous en avons discuté en commission ecofin, on doit revoir cette ordonnance. Vous vous rappelez qu’au dernier conseil, on a demandé de réviser cette ordonnance. Un opérateur économique qui commence son activité aujourd’hui aussitôt c’est 50 personnes qui se présentent pour lui demander chacune sa taxe et la conséquence est que l’investisseur fuit ».

Ce n’est que par ces voies que le Congo-Kinshada peut s’affranchir de la dépendance extérieur qui le soumet à ces pratiques décriées de fractionnement et de dumpings. C’est aussi pour combattre ces pratiques que le gouvernement a décidé d’interdire les importations des boissons gazeuses, des bières et de la chaux. En réaction, la Zambie a dû fermer unilatéralement ses frontières avec la RDC, avant de les réouvrir dans la foulée d’une réunion ministérielle entre les deux pays à Lubumbashi, où les décisions idoines ont été prises.

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