Invalidé par la Commission Electorale Nationale Indépendante, l’ancien-Premier ministre Adolphe Muzito n’a pas eu du temps à perdre pour répondre à l’institution d’appui à la démocratie.

Dans sa conférence de presse organisée samedi, ce député national n’a pas mis de gants dans son offensive contre la Centrale électorale. « Je ne suis plus militant du Palu depuis 02 août 2018 », s’est-il empressé de révéler à la presse muni de sa lettre de démission adressée au Secrétaire Général du Parti Lumumbiste Unifié, Antoine Gizenga datant du 04 août dernier. Une façon pour lui de tenter de détruire l’argumentaire de la CENI faisant mention à un conflit d’intérêt qui existerait entre lui et son ancien parti. Dans sa colère, Muzito fait remarquer que malgré sa lettre de démission, le patriarche et son mentor politique en même temps n’a pas souhaité accusé réception sur sa correspondance. A la tête de sa propre plateforme électorale « Nouvel Elan », Adolphe Muzito accuse la CENI d’invalider les candidatures sérieuses, l’une après l’autre en complicité avec le pouvoir en place. « Ils ont peur de Muzito et ils savent pourquoi.

J’ai beaucoup fait pour faire profil bas. Mais eux ils savent. Ils ne se trompent pas, mais ils font le malin. J’ai été suspendu pour une durée indéterminée. J’ai écrit au parti pour prendre acte de cette suspension mais aussi pour prendre congé du parti. J’ai écrit aussi à ma cellule pour annoncer ma démission. Toutes ses correspondances, je les ai jointes à mon dossier de candidature, candidature soutenue par UREP. C’est le dossier déposé à la CENI. Donc je ne suis plus militant du Palu.

La volonté c’est de m’écarter de la course. La CENI a obéi à un ordre politique de m’invalider », affirme le patron de l’Université populaire visiblement dépité. L’ancien Chef du gouvernement congolais est convaincu que la mise à l’écart de sa candidature et celle d’Antoine Gizenga répond au schéma concocté par le pouvoir pour « tuer » le Parti Lumumbiste Unifié. Selon lui, ce plan consiste à donner des injonctions à la CENI pour invalider des « candidatures sérieuses » en invoquant des prétextes du genre conflit d’intérêt au parti. « On veut tuer le Palu en s’en prenant à moi. La CENI est inerte. Ce n’est pas le Palu qui est allé m’accuser d’appartenir toujours au parti, c’est la Majorité présidentielle avec le Président Kabila habitué à fragiliser les partis forts », se déchaine-t-il avant de révéler sa décision de saisir la justice pour chercher sa réhabilitation. « La CENI m’enregistre comme UREP, elle enregistre M. Gizenga comme Palu. Et dans la colonne où on indique la sanction, Gizenga est sanctionné pour d’autres raisons, mais moi je suis sanctionné comme étant en conflit avec le Palu, parce que pour eux, le Palu s’est plaint auprès de la CENI. Et sur cette base, la CENI a invalidé ma candidature. Mon commentaire est simple : c’est la volonté de m’écarter de la course », répond-t-il à l’interrogation d’un journaliste.

« Je vais saisir la justice» a-t-il promis pour obtenir la réhabilitation de sa candidature. Déjà, le dossier est pris en charge par ses avocats. L’un d’eux, Steve Kivuata le fidèle des fidèles de Muzito promet d’ « utiliser tous les de droits et politiques possibles pour défendre les droits d’Adolphe Muzito ».

José-Junior Owawa

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