Pratiquement trois mois depuis la publication de la grille tarifaire du transport en commun par le gouverneur de la ville-province de Kinshasa Daniel Bumba, cette grille souffre d’application sur le terrain. La pratique de demi-terrain a refait surface dans tous les itinéraires des taxis et taxi-bus. Les conducteurs fixent les prix du transport en commun à leurs manières au grand désespoir de la population déjà appauvrie.
Quelques mesures ont été prises par le gouvernement provincial de transport pour faire respecter cette nouvelle tarification à savoir : l’affichage à l’intérieur du véhicule des tarifs et des itinéraires en lettres d’au moins 10 cm de hauteur ; le passager ne doit payer que le prix fixé par l’arrêté du gouverneur ; interdiction pour le conducteur de taxi d’embarquer plus de quatre personnes à bord ; interdiction pour le conducteur de circuler avec les portières et/ou le coffre ouverts ou de laisser les passagers s’agripper aux abords du véhicule ; interdiction pour le conducteur de recourir aux pratiques de sectionnement d’itinéraires (demi-terrain, abonnés, « solola bien » ou « direct ») ; le conducteur d’un taxi-bus ou bus ne peut réclamer le prix de la course avant le départ. Une amende de 50 à 100 dollars est prévue pour tout récalcitrant aux dispositions de ce nouvel arrêté . Le constat fait sur terrain est le contraire, chacun fait sa loi comme dans une jungle.
De la Gare centrale au pont Matete après midi ça quitte de 1.000 fc à 2.000 fc.
Zando rond point ngaba quitte de 3.000 fc à 5.000 fc, zando quitte de 2000 à 5000 fc ou 7000 fc. Les conducteurs fixent les prix selon les heures et les humeurs.
Pour monsieur Chardin ngoie président de la mutuelle pour la solidarité des chauffeurs au Congo ce qui freine la mise en pratique de cette pratique demeure le manque de sensibilisation suffisant sur la nouvelle grille, le mauvais état des routes, le manque de civisme des chauffeurs.
« Il n’y avait pas eu suffisamment de campagne de sensibilisation comme nous le voulions à l’époque. Qu’à cela ne tienne c’est une décision de l’autorité établie , du premier citoyen de la ville qui doit être respectée. ceux qui ont pu capter les messages par la petite sensibilisation que nous avons fait à notre niveau arrive à respecter cette grille , mais pour ceux qui vont outre la mesure et qui tente de bafouer la décision de l’autorité nous recommandons à ce qu’il y ai une sensibilisation et après un contrôle sérieux sur le terrain »
Alors Qu’après la publication de cette grille tarifaire dix jours étaient accordés à l’ACCO pour sensibiliser les chauffeurs à l’application de la nouvelle grille tarifaire.
À la suite d’une grève de deux jours qui avait été déclenchée par les chauffeurs des transports en commun qui s’opposaient à la nouvelle grille tarifaire dans la capitale congolaise , le Ministre Provincial des Transports et mobilité urbaine Bob Amisso, avait échangé avec les responsables de l’Association des Chauffeurs du Congo.
Au cours de leur réunion, il était question de faire l’évaluation de la nouvelle grille tarifaire et des difficultés sur le terrain.
Dans son intervention, le Ministre Amisso avait insisté sur la nécessité d’une politique de proximité pour sensibiliser l’ensemble des chauffeurs aux enjeux de cette réforme.
Une sensibilisation qui n’a jamais été faite selon certains conducteurs des véhicules en commun et le président de la mutuelle pour la solidarité des chauffeurs au Congo. En attendant de voir la mise en application de cette grille tarifaire, les usagers des transports en communs sont pénalisés.
