Qui l’eut cru ? La Générale des Carrières et des Mines (GÉCAMINES SA), entreprise publique à capitaux 100% Congolais, a franchi une nouvelle étape de son ambitieux Plan de relance décliné, il y a quelques années, par le tandem Guy-Robert Lukama Nkunzi, Président du Conseil d’administration et Placide Nkala Basadilua, ci-devant Directeur Général, en vendant pour la première fois du cuivre à trois géants du négoce de matières premières, à savoir : GLENCORE Plc, MERCURIA EENERGY GROUP et TRAFIGURA GROUP. » Cette vente concerne le cuivre provenant des projets de joint-venture de la société », a annoncé récemment Bloomberg sur son site web.

D’après des informations de Bloomberg, ces trois entreprises ont réussi à acheter du cuivre extrait par CMOC Group Ltd, actionnaire majoritaire de la vaste mine de Tenke Fungurume Mining (TFM) avec 80% des parts sociales. Le reste des parts appartient à la para-publique GÉCAMINES SA. C’est une première dans l’histoire commerciale de la GÉCAMINES SA.

Face à la forte concurrence pour les contrats de cuivre, la GÉCAMINES SA pourrait ouvrir davantage d’opportunités pour les négociants si elle décidait de vendre sa part de la production issue d’autres mines en RDC, deuxième producteur mondial de cuivre.
En juillet, Bloomberg avait révélé que la GÉCAMINES SA détentrice de 20 % de TFM, évaluait des offres pour vendre 90 000 tonnes issues de ce projet.
Dans le cadre de son entrée dans le négoce de métaux, Mercuria devrait recevoir 50 % du cuivre de TFM mis en vente par la GÉCAMINES SA, selon des sources proches du dossier. GLENCORE, déjà propriétaire de deux mines en RDC, et TRAFIGURA se partageront le reste.

La mine de Tenke, l’une des plus importantes du pays, a exporté 361 000 tonnes de cuivre et 23 000 tonnes de cobalt l’année dernière, selon les données du gouvernement congolais. En 2023, la RDC a représenté environ les trois quarts de la production mondiale de cobalt. Cependant, les prix du cobalt ont chuté de plus de 70 % depuis le début de 2022, en raison de l’augmentation de la production, notamment des deux mines exploitées par CMOC en RDC, qui a dépassé la demande.
A quand la prochaine vente des autres participations dont le méga complexe cuprifère de Kamoa-Kakula, une Joint-venture entre le groupe Ivanhoe Mines (39,6 %), Zijin Mining (39,6 %), Crystal River (0,8 %) et GÉCAMINES SA (20 %) ou encore pour Deziwa ?
Qui vivra, verra !

Journaliste économique et chroniqueur des ressources naturelles.