Le cessez-le-feu signé à Luanda entre Kigali et Kinshasa a fait l’objet de nombreux articles ce lundi 5 août 2024. Les débats concernent également le génocide congolais, le procès des membres de la Force du Progrès et l’affaire Foner BGFI Bank et IGF.
Selon La Référence Plus, dès le lendemain de l’accord, l’Alliance Fleuve Congo (AFC)/M23, soutenue par le Rwanda, a annoncé qu’elle ne se sentait pas liée par les conclusions de réunions auxquelles elle n’a pas été invitée. Plusieurs cessez-le-feu ont échoué à être respectés au-delà de quelques semaines. À la veille de son entrée en vigueur, les rebelles M23/AFC ont pris le contrôle de Nyamilima au Nord-Kivu, facilitant l’accès à Ishasha, une importante ville-frontière entre la RDC et l’Ouganda. De quoi amener GéopolisHebdo à s’interroger : » Le cessez-le-feu
est-il mort-né ? »
Forum des As annonce le lancement par le gouvernement de la campagne « Tout pour la Patrie ». Le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, a présenté la campagne depuis Kisangani, appelant à la mobilisation des Congolais derrière leurs forces de défense.
Congo Nouveau souligne l’absence de Jean-Pierre Bemba lors de la commémoration du génocide à Kisangani. Selon l’opinion publique, Bemba aurait évité la ville, prétextant ne pas y être le bienvenu. Olivier Kamitatu, ancien colistier devenu membre du pré-carré de Moïse Katumbi, a ironisé sur cette absence, tandis que Me Papy Mbaki, cadre du parti Ensemble pour la République, a critiqué Bemba en le qualifiant de moralement responsable des crimes de Kisangani, bien que l’Ouganda en soit civilement responsable selon la Cour internationale de justice.
Dans un article intitulé « Procès contre les membres de la Force du Progrès : l’avocat de la défense adresse un drôle de message à un galonné après accomplissement de sa mission », Africanews rapporte que Joël Kitenge, avocat de l’UDPS, a menacé le Commissaire Divisionnaire Adjoint Kilimbalimba dans une vidéo, ce qui a suscité une vague de critiques. Les menaces sont considérées comme une violation des obligations déontologiques des avocats, et ont provoqué un tollé parmi les politiciens et au sein même de l’UDPS et ailleurs, avec des réactions fermes de Claudel-André Lubaya et Flory Mapamboli.
Concernant l’affaire Foner BGFI Bank, Econews clarifie que le protocole d’accord concerne un mandat donné à BGFI pour rechercher des fonds à l’international, car les banques locales ne peuvent pas réunir la somme nécessaire et les taux d’intérêt en RDC sont élevés. Il s’agit d’une recherche de financement avant les négociations, et non d’un emprunt immédiat.
Geopolis Hebdo ajoute que le protocole d’accord entre le FONER et la banque implique des éléments de questionnement pour l’IGF, comme l’état déplorable du réseau routier congolais. Avec 154 000 km de routes en mauvais état, les coûts d’entretien sont élevés par rapport au budget annuel du FONER. Le protocole est donc vu comme une ligne de crédit pour améliorer le réseau routier et, par conséquent, l’économie et les conditions de vie en RDC. L’UBA garantira cet emprunt, étant donné que les recettes du FONER sont déposées dans cette banque.
Cependant, malgré ces avancées, des accusations de détournements et de calomnie circulent, ce qui soulève des interrogations sur la gestion des dossiers de l’État. Le temps est venu, conclut le trihebdomadaire, de gérer les dossiers de l’État dans le cercle de la compétence et d’éviter d’exposer des dossiers techniques en leur conférant une dimension inutilement politique.
Don Momat est à la fois formateur, blogueur et journaliste. Il aime surfer sur les faits quotidiens pour écrire des textes permettant au lecteur de plonger dans l’actualité. Son style, à la fois simple et teinté d’humour, vise à aider ses lecteurs à mieux comprendre les faits politico-économiques, voire sanitaires, qu’il aborde avec simplicité et modestie. Pour lui, le voyage constitue une véritable source d’inspiration.