Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a offert un important son d’engrais chimiques à toutes les structures enregistrées au budget d’interventions économiques 2024. Cette offre dont la distribution est assurée par le ministre national de l’Agriculture, Me José Mpanda Kabangu, sera disponible ce mercredi 22 mai à partir de 10h00, heure locale, au bureau du Programme National Riz (PNR) situé dans la commune urbano-rurale de N’djili.
Plusieurs paysans s’adonnent à la culture du riz en République Démocratique du Congo (RDC). Cependant, nombreux parmi eux sont victimes de faible production à la récolte. D’après les experts riziculteurs, cette faible production est due pour la plupart de cas au manque des semences améliorées, au non-respect des techniques de culture et d’entretien de leurs champs.
A l’heure actuelle, la province du Maniema et la Grande Équateur ainsi que le Pool Malebo de Kinshasa sont les sites où les agriculteurs cultivent le riz. Mais pour avoir une bonne récolte, » il faut bien aménager l’espace hydro-agricole et éviter la présence des oiseaux sur le site », conseillent les experts riziculteurs.
Avec l’appui de la coopération japonaise et du grand centre continental Africa Rice, les gouvernements des différents pays africains qui dépendent du riz importé avaient élaboré, au début de la deuxième décennie de ce siècle, une stratégie nationale pour le développement de la riziculture. La RDC avait suivi le pas de ses frères de l’Afrique de l’Ouest et la SNDR congolaise fut adoptée en 2013. Quid de la production ?
Il est difficile de trouver des statistiques fiables en RDC. Les chiffres de production les plus récents datent de 2012 et proviennent du Programme alimentaire mondial (FAO). Mais il s’agit visiblement d’une estimation. Il en est de même pour les quantités de riz importées. Les chiffres répertoriés varient énormément d’année en année, mais c’est un secret public que des quantités importantes entrent dans le pays par des voies illégales, ce qui fausse évidemment les statistiques officielles. La dépendance du riz importé doit se situer autour de 50%. En d’autres termes, d’ici une dizaine d’années, plus de la moitié de la population perdra l’accès au riz.
D’où l’importance d’intensifier le plus rapidement possible la riziculture en RDC. Car cette riziculture a encore de très grandes marges d’amélioration. Le rendement moyen actuel n’est que de 800 kg à l’hectare. Cette moyenne très basse s’explique par le fait que 98% du riz produit en RDC est du riz pluvial cultivé selon les méthodes traditionnelles dans des champs de petite envergure. Le riz irrigué ne compte que pour 2% de la production totale.
La SNDR propose une dizaine de stratégies complémentaires qui touchent vraiment à toutes les dimensions améliorables. Si celles-ci étaient toutes mises en œuvre, sans doute que l’augmentation de la production des 350.000 tonnes par an en 2012 jusqu’à dépasser les 1.400.000 tonnes prévues en 2018, comme le voulait la stratégie, allait être réalisée pour une partie significative. Mais quand-même : quadrupler la production nationale en 6 ans de temps frôlerait le miracle. Comment a-t-on pu adopter un objectif aussi irréaliste, sachant en plus que la stratégie reste muette sur un point d’une importance pourtant capitale : quels moyens seront alloués pour la mise en œuvre de la stratégie ?
Sans effort majeur pour la mobilisation des moyens, il est prévisible que dans les meilleurs des cas, basé sur une extrapolation des chiffres actuels, la production n’atteindra à peine que 400.000 tonnes, soit 3 kg par habitant. Rendez-vous aujourd’hui à N’djili pour récupérer vos semences !
Dieudonné Buanali

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