La République démocratique du Congo (RDC) demeure un acteur majeur dans l’exploitation des ressources naturelles. A ce titre, elle veut se positionner au cœur de la transition énergétique mondiale grâce à ses métaux rares et stratégiques tels que le cuivre, le cobalt, le lithium, le coltan, pour ne citer que ceux-ci, très prisés par les secteurs du numérique, des télécoms, de l’aviation, de l’automobile avec la production des voitures électriques, de la défense et surtout, pour le contrôle de l’espace. C’est dans cette dynamique que s’est ouvert, le lundi 24 mars, à Kinshasa, un atelier de réflexion consacré aux opportunités, risques et défis de cette transition pour le pays. Organisé pendant deux jours par l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives en RDC (ITIE-RDC) de l’ère Jean-Jacques Kayembe, ci-devant son Coordinateur National, cet événement avait pour objectif principal : Identifier les défis, les opportunités et renforcer la gouvernance dans secteur le secteur des ressources naturelles, un secteur porteur de croissance.

Présidé par le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et Président du Conseil Exécutif de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives en RDC (ITIE-RDC), Guylain Nyembo, cette rencontre stratégique a réuni durant deux jours, soit du 24 au 25 mars, les principaux acteurs du secteur extractif Congolais. Parmi eux, le Ministre national des Mines et Vice-Président du Comité Exécutif de l’ITIE-RDC, Kizito Pakabomba Kapinga Mulume, la Vice-Ministre des Finances, O’Neige N’Sele Mimpa, ainsi que des membres du cabinet du Chef de l’État, des Secrétaires généraux de l’administration publique, des représentants de la Cour des comptes et des partenaires techniques et financiers.

 » Le Gouvernement s’engage à assainir la chaîne d’approvisionnement des minerais afin que la RDC puisse pleinement bénéficier des opportunités offertes par la transition énergétique », a affirmé le VPM Guylain Nyembo, rappelant l’alignement de cette vision avec le Plan national stratégique de développement (PNSD).

En effet, après près de 10 ans de lutte contre la pauvreté à travers les Documents stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP I et II), les Gouvernements africains ont décidé de changer de paradigme et de passer à la phase de développement en mettant en place des Plans nationaux de développement économique et social, pour mieux lutter contre la pauvreté. C’est dans cette perspective que le Gouvernement de la RDC a pris l’option en 2015 d’élaborer un PNSD, résultat de l’exercice d’harmonisation de ses composantes stratégiques et opérationnelles avec les priorités contenues dans plusieurs documents. Il s’agit du Programme d’actions du Gouvernement, les priorités sectorielles du Programme d’urgence de 100 premiers jours du Chef de l’Etat, du Programme présidentiel accéléré de lutte contre la pauvreté et les inégalités, du Plan national du numérique, du Programme d’urgence intégré de développement communautaire ainsi que d’autres initiatives de développement.

Prenant la parole à son tour, le Ministre national des Mines a souligné l’importance de cette rencontre dans un contexte mondial où la demande en minerais stratégiques tels que le cobalt, le lithium et le nickel ne cesse de croître.

 » La RDC détient les clés des technologies du futur. La transition énergétique représente une opportunité unique pour notre pays, mais seulement si nous en prenons pleinement le contrôle  », a-t-il déclaré.

Les échanges ont permis d’aborder les défis liés à la gouvernance des ressources naturelles, à la transformation locale des minerais et à l’attractivité des investissements dans le secteur minier. Le Ministre national des Mines a insisté sur la nécessité d’adopter une stratégie ambitieuse pour faire de la RDC un acteur clé de la chaîne de valeur des batteries électriques et des énergies renouvelables.

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