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Sous l’impulsion du Vice-Premier Ministre et Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, accueille du lundi 28 au jeudi 31 octobre 2024, à l’hôtel Grand Karavia, les Assises nationales sur le Climat des Affaires, avec comme thème central :  » Promotion du climat des affaires en RDC : défis, enjeux et perspectives « . Cet événement de grande envergure réunit les membres du gouvernement, gouverneurs de provinces, présidents d’organes délibérants provinciaux, ministres provinciaux, membres du corps scientifique et universitaire, ainsi que plusieurs acteurs socio-économiques, sous la coordination de l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI).

Ces travaux visent à harmoniser les efforts nationaux et provinciaux afin de créer un environnement des affaires propice à l’attraction des investisseurs. Cette initiative, qui se clôturera le jeudi 31 octobre, s’inscrit dans la volonté du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, de faire de la République Démocratique du Congo (RDC) une destination de choix pour les investissements. Lesdites Assises nationales sur le Climat des affaires poursuivent sept objectifs. Confirmation avec le management de l’Agence conseil du Gouvernement et des 26 Exécutifs provinciaux en la matière.

 » Les Assises nationales sur le Climat des Affaires poursuivent les objectifs spécifiques suivants : 1) Renforcer au niveau des Provinces la Nouvelle Vision relative à l’amélioration du Climat des Affaires, portée au plus haut niveau hiérarchique ; 2) Encourager les différentes Provinces du Pays à s’approprier de la question relative à l’amélioration du Climat des Affaires à tous les niveaux et à prendre des Edits et Arrêtés provinciaux y relatifs ; 3) Restituer les conclusions des doléances collectées à l’issue des différentes missions de suivi effectuées par l’ANAPI dans les 26 Provinces du pays ; 4) Cerner les difficultés et contraintes rencontrées par les Provinces dans le processus de mise en œuvre des réformes et proposer des solutions idoines ; 5) Consolider le Dialogue Public-Public et le Dialogue Public-Privé à tous les niveaux dans le processus de mise en œuvre des réformes, afin d’associer le secteur privé dans le processus de prise de décisions ; 6) Informer et former les Provinces sur la nouvelle méthodologie Business-Ready ou B-Ready de la Banque Mondiale qui a remplacé l’évaluation du Doing Business, et enfin ; 7) Solliciter l’appropriation des autorités provinciales dans la redynamisation effective des Cellules Provinciales du Climat des Affaires, notamment à travers l’élaboration avec l’accompagnement de l’ANAPI, des feuilles de route des réformes à mettre en œuvre à leur niveau. », a déclaré M. Bruno Tshibangu Kabaji, Directeur Général de l’ANAPI.

L’ANAPI espère que cette rencontre aboutira à un engagement accru des provinces dans l’assainissement de l’environnement des affaires, à la mise en place d’édits provinciaux favorables aux investissements et à la création d’un dialogue constructif entre le secteur public et le secteur privé.

Quant à la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), cette dernière s’est réjouit de participer à cette deuxième édition des Assises du Climat des Affaires, dont elle attend des recommandations concrètes et pertinentes, à même de soutenir le développement économique de notre pays.

 » A ce titre, et au nom du conseil d’administration que j’ai l’honneur de présider, ainsi que des membres de notre Fédération répartis à travers le pays, j’adresse mes sincères remerciements au Gouvernement, représenté ici par le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan, pour cette initiative.  », a déclaré à son tour M. Robert Malumba, Président national du patronat privé Congolais, avant de saluer la clairvoyance du Chef de l’Etat, M. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a fait de la promotion des investissements une des priorités de son mandat.

La création de la cellule climat des affaires au sein des services présidentiels, selon le PN de la FEC, est un signal que la communauté des entreprises avait très bien capté. A en croire le Président Robert Malumba,  » l’environnement des affaires est essentiel pour encourager les investissements du secteur privé. Les lois, les infrastructures, l’énergie, le financement et la qualité de la main-d’œuvre influencent fortement les décisions d’investissement  ».

La RDC reconnaît le secteur privé comme un moteur de croissance et un créateur d’emplois, essentiels dans la lutte contre la pauvreté. De l’avis du secteur privé par le truchement de son Président,  » cela nécessite une collaboration étroite avec les autorités pour rendre l’environnement économique plus favorable  ».

La FEC, souvent consultée par le Gouvernement sur les réformes d’investissement, a signé un protocole d’accord avec l’ANAPI en 2017 pour renforcer le dialogue entre le public et le privé.

 » En ce qui concerne le climat des affaires, la FEC ne compte pas aujourd’hui faire le procès de l’environnement des affaires. Des enquêtes, à l’échelle nationale et internationale, en ont déjà parlé en détail. La publication récente des résultats du baromètre de la cellule climat des affaires a d’ailleurs largement confirmé l’opinion des opérateurs économiques.  », a renchéri M. Robert Malumba.

Attentes du secteur du secteur privé

Concernant les attentes du secteur privé à l’issue de ces Assises, celles-ci sont au nombre de trois (3) : Premièrement, le Président Robert Malumba a souligné la nécessité de clarifier davantage les types de perceptions obligatoires imposées aux entreprises. A cet égard, il est question de regrouper les droits de même nature d’un côté, et de les centraliser dans un guichet unique de l’autre. Ce guichet unique doit être véritablement centralisé, englobant aussi bien les opérations que les paiements afin de réduire le nombre d’intervenants et de perceptions.

Deuxièmement, l’environnement physique des entreprises. Celui-ci doit encore être amélioré pour renforcer la compétitivité de l’économie congolaise. Demande de la FEC via son Président Malumba Robert. Selon ce dernier, la suppression des barrières douanières dans le cadre des zones de libre-échange intensifie la concurrence, ce qui mettra cette compétitivité à l’épreuve, si ce n’est déjà le cas avec les importations des pays voisins, au risque de faire de la RDC un pays uniquement consommateur.

Troisièmement, le Président de la FEC a dénoncé le nombre de missions de contrôle sur place.  » Nos membres expriment quotidiennement le besoin d’une meilleure coordination des interventions des services étatiques, notamment en ce qui concerne les contrôles effectués au sein des entreprises. La FEC a relevé 35 missions diligentées par les services étatiques auprès des entreprises entre novembre et décembre 2023  », a révélé M. Robert Malumba.

Il est donc crucial d’une part, de réduire le nombre de ces interventions afin de permettre aux opérateurs économiques de disposer du temps nécessaire pour mener à bien leurs activités. D’autre part, de publier un calendrier des missions de contrôle sur place afin d’aménager leurs agendas pour bien recevoir les services étatiques.

Dans la foulée, M. Robert Malumba a profité de cette tribune d’expression pour attirer l’attention du Gouvernement et formuler les recommandations sur les préoccupations suivantes : 1) Suspendre les missions de contrôle durant la période de fin d’année, comme cela a été fait par le passé, afin de permettre aux opérateurs économiques de se concentrer pleinement sur leurs activités commerciales et de maximiser leurs ventes dans un climat serein et propice, tout en contribuant à mieux répondre aux besoins de la population congolaise ; 2) Le Gouvernement de la République doit intervenir pour stopper la concurrence déloyale contre les producteurs locaux de boissons gazeuses, présents dans le pays depuis plus de cent ans. Ces producteurs subissent une pression face aux entreprises qui bénéficient des exonérations fiscales pour vendre leurs produits sur le même marché. Cette situation expose certaines entreprises, non bénéficiaires de ces avantages fiscaux, à une forte probabilité de faillite pouvant occasionner des suppressions de plusieurs milliers d’emplois. Cette situation ne
s’aligne pas avec la vision du Président de la République qui se bat pour la réduction du taux de chômage dans le pays, et enfin ;
3) Le litige fiscal entre la Direction Générale des Impôts (DGI) et les banques autour de l’IBP (Impôt sur les bénéfices et profits) sur les placements à l’étranger crée un risque de double imposition et peut fragiliser la confiance des investisseurs.

A ce sujet, le PN de la FEC a salué l’esprit d’ouverture du Ministre des Finances, M. Doudou Fwamba Likunde, qui s’est impliqué personnellement pour trouver une solution face à ce litige bien que les démarches ne sont pas encore closes. La solution concertée à cette préoccupation permettrait de sécuriser les opérations financières et de préserver la stabilité du secteur bancaire, essentiel pour l’économie nationale.

Le patron des patrons a terminé son speech de circonstance par remercier l’ANAPI pour son apport dans l’organisation logistique, qui a permis aux chefs d’entreprises de se libérer de leurs activités pour participer à ces échanges. Il a encouragé chacun à proposer des solutions solides pour aider l’économie congolaise à prospérer.

 »’C’est en mettant d’abord sérieusement de l’ordre dans la maison que l’on peut par la suite inviter les gens à la visiter  », a dit en substance, le VPM du Plan, M. Guylain Nyembo, qui a souligné que la présente activité prône sur l’efficacité de la rationalité de l’efficience et du pragmatisme dans les échanges et non de revenir sur le passé.

 » Il n’est pas question de faire le passé des uns contre les autres, mais d’agir ensemble chacun dans la mesure de son possible de son champ d’action pour offrir à la république c’est dont elle a de plus besoin  », a indiqué M. Guylain Nyembo, VPM au Plan.

Pour cette cérémonie d’ouverture, le gouverneur de province du Haut-Katanga, M. Jacques Kyabula Katwe a souhaité la bienvenue à tous les participants, tout en souhaitant des fructueux échanges entre les panelistes.

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