Le délai court depuis le mardi 23 juillet. Selon le commissaire divisionnaire adjoint de la PNC, ville de Kinshasa, Blaise Kilimbalimba, les propriétaires des voitures en panne, épaves ou en très mauvais état abandonnées sur les artères de la ville n’ont plus que 2 jours pour les retirer de la voie publique, dans le cadre de l’opération d’assainissement de la capitale Kinshasa.
Cette mesure souligne le cycle persistant de problèmes auxquels la ville est confrontée depuis des décennies. Lors de son mandat en tant que vice-gouverneur de la ville, Gecoco Mulumba avait fait de l’évacuation des épaves une priorité, initiant l’opération « Kin zéro épave ». Malheureusement, cette initiative a été abandonnée à son départ il y a quelques mois.
Cette répétition des opérations d’assainissement remet en question l’efficacité et la durabilité des mesures prises. Les campagnes telles que “Kin bopeto » lancée par l’ancien gouverneur montrent des résultats temporaires, suivis de retours à des problèmes similaires. Son successeur a déjà introduit un nouveau slogan pour des opérations similaires : “Kin ekobonga.” L’ironie réside dans la possibilité que Kinshasa retrouve sa beauté d’antan, celle qui lui avait valu d’être surnommée “Kin la belle”.
Ce schéma se reproduit dans divers secteurs de Kinshasa, incluant la sécurité, avec le fléau du banditisme urbain, connu sous le nom de Kuluna, préoccupant régulièrement les autorités en place. Chaque nouveau responsable s’efforce d’éradiquer ce phénomène, mais sans succès durable, illustrant un cycle de lutte répétitif. Les différentes opérations telles que “opération likofi”, “ingenta” et aujourd’hui “panthère noire” se succèdent, renforçant le banditisme urbain à chaque étape.
Malgré des progrès éphémères, la question de l’efficacité à long terme est soulevée, car les criminels s’adaptent à chaque intervention. Certains estiment qu’il est temps d’aborder en profondeur les problèmes persistants de Kinshasa, au lieu de les masquer par des campagnes ou des slogans sans lendemain.
Don Momat est à la fois formateur, blogueur et journaliste. Il aime surfer sur les faits quotidiens pour écrire des textes permettant au lecteur de plonger dans l’actualité. Son style, à la fois simple et teinté d’humour, vise à aider ses lecteurs à mieux comprendre les faits politico-économiques, voire sanitaires, qu’il aborde avec simplicité et modestie. Pour lui, le voyage constitue une véritable source d’inspiration.