La grande muette est sortie de son mutisme. Face aux spéculations qui courent dans les réseaux sociaux, il était temps de réagir et ainsi fixer l’opinion sur un certain nombres des points, notamment les prétendues arrestations des officiers swahiliphones, la prétendue défection d’un haut gradé, Gabriel Amisi, la question de la rente des dépendants des militaires. Autant de sujets que certains ont voulu manipuler pour jeter la confusion au sein de la population, dans un contexte de crise sécuritaire, doublée des soubresauts politiques. Mardi 3 juin, le général Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC a éclairé l’opinion sur ces questions.
Au moment où les réseaux sociaux bruissent des rumeurs qui tentent de jeter le discrédit sur l’armée Congolaise, le général Sylvain Ekenge a pris la parole pour rétablir la vérité sur la vraie réalité de l’armée Congolaise. Dans un exercice de redevabilité, le général Ekenge répondu aux fausses accusations qui imputent aux pouvoirs publics les velléités de procéder à l’arrestation des officiers swahiliphones. « C’est un faux débat destiné à distraire l’armée », a rejeté le général Sylvain Ekenge. La réponse du porte-parole des FARDC est sans équivoque : Un militaire n’a pas de communauté. Sa communauté, sa province, son district, territoire ou village, c’est la République Démocratique du Congo. C’est-à-dire l’ensemble du pays. « Les militaires ne peuvent pas s’affilier à une association ou à un syndicat. La loi interdit clairement la formation d’associations tribales ou de groupes similaires », a noté l’officier.
« Chaque soldat est entré dans l’armée à titre individuel. S’il commet des forfaits, il en répond de manière individuelle », a indiqué le général, porte-parole des FARDC.
Pour lui, il ne saurait être question d’entretenir une quelconque confusion. Tout officier, passible des poursuites, aura la justice à ses trousses, peu importe sa communauté d’origine. Appartenir à une quelconque communauté n’est pas un alibi pour se soustraire de la loi, a noté Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement Congolais, qui a coanimé le « briefing presse avec le général Ekenge.
Le général a d’ailleurs rappelé qu’il y a des officiers de plusieurs origines diverses qui ont affaire à la justice. « Il faut écarter les brebis galeuses de ce corps qu’est l’armée », a lancé
Sylvain Ekenge, avant d’appeler les uns et les autres à faire preuve de discipline afin de ne pas tomber dans l’intoxication. Son message tombe à pic, certains hommes politiques, animés du virus de la division, profitent du contexte de guerre pour semer la séparation entre communautés.
Pour ce qui est de la rumeur qui a faussement annoncé une vraie fausse défection de l’inspecteur Général des Forces armées Congolaises, le général Ekenge rétorque que son collègue, le général Amisi Kumba, dit Tango Fort est bel et bien dans les rangs des FARDC et poursuit sa mission de contrôle au sein de l’armée. « Hier, j’ai parlé avec lui. Je ne sais pas s’il a fui aujourd’hui », a ironisé le général Sylvain Ekenge, qui poursuit : « Il m’a envoyé le communiqué sur le contrôle biométrique et les contrôles généraux qui sont prévus. C’est lui qui me l’a envoyé ». Le général Amisi Kumba vaque calmement à ses prérogatives, celles d’assurer le contrôle de la manière dont les ressources humaines, logistiques et financières sont gérées.
Dans un contexte de poursuite de la guerre au Nord et Sud-Kivu, plusieurs agitent la fibre ethnique pour tenter d’affaiblir l’armée.
Quant à la question de la rente des dépendants des militaires, qui a créé un buzz dans les médias sociaux, le général Sylvain a indiqué que le statut du militaire Congolais et les lois en général précisent les critères fixés par la loi pour être éligible à cette rente.

Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com