Un nouveau nom vient s’ajouter à la liste des figures politiques visées par la justice congolaise. Après Matata Ponyo, Joseph Kabila ou encore Constant Mutamba, c’est désormais Nicolas Kazadi, ancien ministre des Finances, qui est dans le collimateur du Parquet général près la Cour de cassation. 

Ce jeudi 29 mai, lors de la plénière à l’Assemblée nationale, le rapporteur Jacques Ndjoli a lu la demande de poursuite adressée par le procureur général Firmin Mvonde. L’objectif : obtenir l’autorisation de lever les immunités parlementaires de Nicolas Kazadi, aujourd’hui député national.

Deux chefs d’accusation sont avancés : propagation de faux bruits et révélation de secrets d’État.

Tout part d’une émission télévisée : *Asololi*, animée par Paulette Kimuntu. Dans cet entretien diffusé début mars, Nicolas Kazadi dénonce publiquement ce qu’il appelle « la culture de jouissance au sein de l’État », critique l’influence d’un entourage jugé douteux autour du président de la République, et évoque des irrégularités budgétaires, notamment dans le paiement des jetons de présence. Il revient aussi sur des délibérations confidentielles en conseil des ministres.

Des propos jugés sensibles par la justice, qui estime qu’ils violent le secret d’État.

Ce n’est pas la première fois que Nicolas Kazadi est convoqué par le procureur Mvonde. Il avait déjà été entendu dans un dossier de détournement présumé de fonds publics liés à la construction de stations de forage. 

Après sa dernière sortie médiatique, l’ancien ministre aurait été rapatrié à Kinshasa  en urgence par les services de sécurité alors qu’il se trouvait en province pour être entendu par la justice. Mais toute procédure est suspendue à la décision de l’Assemblée, seule habilitée à lever son immunité.

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