Investi président de l’Association Sportive Vita Club (A.S. V.Club) le 19 décembre 2023, Amadou Diaby a hérité d’une équipe en pleine crise laissée par Bestine Kazadi, évincée par le Conseil Suprême, l’équivalent du Conseil d’Administration. Ambitieux comme on le connaît, le nouveau président avait, dans sa première allocution, promis de remettre à l’A.S. Vita Club ses lettres de noblesse. Une promesse déjà mise à l’épreuve par des résultats mitigés du club kinois cette saison.

Impassible, presque jamais inquiété de voir son équipe vaciller et côtoyant le cauchemar d’une absence en Afrique la saison prochaine, Amadou Diaby avait, à ce qui parait, une idée cachée dans un coin de sa tête, celle de laisser le club se débrouiller avec l’effectif trouvé, pour enfin lancer la révolution tant attendue. Cette année, les supporters de la team Verte et Noire de la capitale ont des cœurs martyrisés par des défaites répétitives, mais cela en valait-t-il la peine pour la préparation d’un bonheur futur.

Sans attendre l’issue de la saison, Amadou Diaby pose déjà les jalons d’un V. Club du futur qu’il rêve bâtir au cours de son mandat. « Je m’engage à ne pas trahir l’A.S. V. Club. J’utiliserai tous mes moyens pour permettre au club de retrouver sa place d’antan sur le continent », déclarait l’homme d’affaires congolo-guinéen au jour de sa prise des fonctions.

« Notre objectif majeur est de gagner tous les trophées au niveau du pays. C’est ce qui nous permettra d’aller challenger les équipes du continent. Mais ça ne peut pas se faire en un jour. Il faut préparer ce grand projet qu’on veut mettre en place », des mots évoqués sur TV5 Monde et actuellement qui sont traduits en action par le numéro 1 des Bana Vea.

La valse de nouveaux joueurs recrutés ces dernières heures, couplée aux départs de ceux jugés moins performants, n’en disent pas moins que la phase de préparation est amorcée par les dirigeants, quitte à s’en tamponner le coquillard du sort de cette saison.

Bâtir un club et non une équipe

L’A.S. V. Club perd ses repères au fil des années, non pas à cause des joueurs ou des entraîneurs, mais faute d’une structure solide, une institution stable. En plein XXIe siècle, ce club de la capitale ne dispose pas d’un centre d’entraînement, ni d’une politique marketing et commercial fiable pour attirer les sponsors, au pire, les actionnaires. Le travail de rebâtir partira aussi, comme le souhaite Amadou Diaby, de la mise en place des stratégies pour « accroître les recettes du club par la vente des équipements et autres effets ». Mais qui peut construire sans poser des fondements ?

V. Club a besoin des infrastructures à la taille de sa renommée. Le Stade et le centre d’entraînement que prévoit de bâtir le nouveau comité, en partenariat avec les Turcs de Milvest, seront sans doute le socle de la grandeur d’un club longtemps dans la rue. La quête des trophées sera ainsi la conséquence de toutes ces variables, des investissements stratégiques à court, moyen et long terme. « Je suis là pour bâtir un club et non une équipe », revendiquait l’ambitieux président des Dauphins Noirs. Maintenant, le cosmos du foot a des yeux rivés sur lui, impatient de découvrir à quoi rime son projet de grandeur-nature.

La dernière sortie médiatique du Président de Vita Club, Amadou Diaby sur les antennes de Radio France Internationale (RFI), jeudi 20 juin dernier, suscite encore des débats dans le milieu du football Congolais. À cette occasion, le Président Amadou a confirmé la levée de l’interdiction du recrutement des Verts et Noirs et le prochain recyclage (10 joueurs retenus sur 30 pour la saison 2024-2025). Quant à la levée de cette suspension qui frappait le club Kinois depuis le mercato estival 2024, les Dauphins Noirs ont dû payer 10.000 euros après sa purge. « Seuls 10 des 30 joueurs qui ont composé l’effectif de V. Club pendant la saison qui vient de s’achever ont été retenus », a-t-il laissé entendre.

En moins de 6 mois, le coach Abdeslam Ouaddou a pu donner la Coupe du Congo aux Bana Mbongo, une première depuis 2001 (23 ans d’attente) et la direction veut continuer l’aventure avec l’ancien manager de Loto PFC du Benin. « Notre projet est très ambitieux, il (Abdeslam Ouaddou) a signé pour tout organiser, nous sommes encore là avec lui, il a contrat de 3 ans », a lâché Amadou Diaby.

Le Président Diaby a aussi pris le temps d’expliquer son plan d’actions pour le mercato estival 2024 qui est déjà mouvementé du côté de Vita Club. « J’ai trouvé la suspension mais on ne devrait pas baisser les bras mais j’avais mis en place une cellule de recrutement depuis le mois de janvier 2024 et on suivait des joueurs à travers les différents championnats en Afrique, et nous avons conclu nos discussions et les joueurs commencent à venir », a-t-il lancé.

Comme en 2023, l’AS Vita Club avait subi un recyclage avec les départs et les arrivées en cascade mais cela n’a pas tenu suite aux niveaux réels des recrues et de l’absence des partants dont des cadres, mais cette fois-ci, le vent semble souffler donnant une bonne augure malgré les 2, 3 et 4 ans de contrat de bail alors que le club reprend les entraînements ce lundi 22 juillet 2024 pour préparer la nouvelle saison 2024-2025 avec les interclubs de la CAF en ligne de mire avec la coupe de la confédération mais aussi le championnat national de la Division 1.

Lq présentation des nouveaux joueurs déjà achetés par la direction Diaby sera faite le dimanche 28 juillet prochain au stade Tata Raphaël de la Kethule. Une nouvelle ère commence donc pour les Bana mbongo avec leur Président du comité de coordination, Amadou Diabi…

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