Affaire coup d’État Malanga : À la fin ce sont les américains qui gagnent ?

Une semaine après que le président Félix Tshisekedi ait décidé de leur accorder une grâce présidentielle, les trois américains impliqués dans la tentative de coup d’état en RDC ont été transférés aux États-Unis d’Amérique où ils devront sur leur peine. La porte-parole du président Tshisekedi, Tina Salama l’a annoncé: « A la suite de la grâce présidentielle accordée aux trois détenus américains ayant bénéficié de la commutation de leurs peines en servitude pénale à perpétuité, en collaboration avec l’ambassade américaine à Kinshasa Marcel Malanga, Zalman Polun Benjamin et Taylor Christa Thomson ont été évacués aux Etats-Unis pour y purger leur peine ». Ils faisaient partie de 37 personnes condamnées à mort par la cour militaire pour tentative de coup d’état. Dans cette affaire de coup d’état manqué, un expert des questions sécuritaires belge d’origine congolaise Jean- Jacques Wondo, arrêté pour connivence avec le groupe de Christian Malanga, avait lui aussi été libéré et transféré en Belgique pour urgence sanitaire.

Il y a tout juste une semaine, le 1 er avril de cette année, le président Félix Tshisekedi avait accordé une mesure de grâce à ces américains. Cette décision intervenait deux jours avant la visite officielle en RDC d’une délégation américaine, conduite par le conseiller principal Massad Boulos.

Selon la décision du président Congolais, leur peine avait été commuée en peine à perpétuité. Marcel Malanga est le fils de Christian Malanga, un congolais naturalisé américain, qui avait été présenté comme le chef du groupe accusé d’avoir voulu renverser le régime du président Félix Tshisekedi. Il avait été tué à la suite des échanges des tirs avec les soldats congolais.

Le 19 mai 2024, des personnes armées en uniforme militaire avaient pénétré dans le Palais de la Nation, jurant qu’elles ne voulaient plus du président Félix Tshisekedi et de Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale. De violents combats avaient été signalés et les assaillants avaient hissé le drapeau du Zaïre à certains endroits autour du Palais de la Nation, avant que l’armée Congolaise ne reprenne le dessus.

Le porte-parole de l’armée congolaise, le général Sylvain Ekenge avait déclaré que « l’armée a réussi à étouffer dans l’œuf une tentative de coup d’état ».