L’ancien président de la RD Congo devrait faire face à la justice. L’Auditeur général des FARDC (l’armée Congolaise) le lieutenant-général Lucien-René Likulia Bakumi a écrit au Sénat pour obtenir la levée des immunités de Joseph Kabila. La lettre de demande de levée des immunités sollicite que le sénat autorise les poursuites judiciaires à l’encontre de  l’ancien chef de l’État, devenu sénateur à vie lorsqu’il a quitté le poste de président en janvier 2019.

Selon le ministre de la justice Constant Mutamba, qui a annoncé la nouvelle, l’auditorat poursuit Joseph Kabila pour « trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, crimes de guerre et crimes contre l’humanité ». Les autorités Congolaises dont le président Félix Tshisekedi, accusent Kabila d’être le parrain de l’AFC qui mène la rébellion avec le M23. 

En Août 2024, la Cour militaire de Kinshasa avait également condamné à mort Corneille Nangaa, leader de l’AFC/ M23. Comme Kabila, Nangaa était accusé de crimes de guerre, trahison et participation à un mouvement insurrectionnel. 

Selon Constant Mutamba, « Joseph Kabila n’est pas poursuivi comme ancien Chef de l’État, mais en sa qualité de sénateur ». Le ministre de la justice, ancien cadre du Front Commun pour le Congo de Joseph Kabila, affirme que la justice congolaise dispose d’un “maximum de preuves” attestant la participation de l’ancien Chef de l’État Joseph Kabila dans les massacres des populations dans la partie Est du pays.

 Le ministre de la justice a déjà annoncé que la cour congolaise devrait saisir  l’ensemble de biens mobiliers et immobiliers de l’ancien chef de l’État. Des mesures de restriction de mouvement ont été prises à l’encontre de ses collaborateurs présumés complices des rebelles. Pour les autorités Congolaises, il s’agit d’une « haute trahison à l’égard de la nation ». Au cours du mois d’avril 2025, des perquisitions ont été opérées dans une des propriétés de Kabila à Kinshasa. 

Des générateurs, des panneaux solaires, des batteries et des véhicules ont été emportés par le DEMIAP (service de renseignement) après ces perquisitions.

La pression se fait également sur le PPRD,  parti de Joseph Kabila. Les activités du PPRD ont été suspendues. Dans un communiqué le Vice-premier ministre en charge de l’intérieur et sécurité Jacquemain Shabani a dénoncé l’« attitude ambiguë » de l’ancien président face à l’occupation d’une partie du territoire national par « les forces rwandaises et leurs alliés du M23/AFC, ainsi que son retour à Goma, ville sous contrôle de l’ennemi ».

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