Accord Kinshasa – Kigali

Accord Kinshasa – Kigali

La société civile exige justice pour des crimes commis en RDC

À travers un communiqué de presse publié à Kinshasa, le 27 juin courant dans la foulée de la signature de l’accord dit de paix entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, la société civile de la RDC a lancé un appel à la nécessité, pour les auteurs de crimes de guerre et contre l’humanité commis sur le territoire congolais de rendre des comptes afin de réparer la mémoire des victimes de ces atrocités.

En effet, réunit dans un Comité dit de Crise, « la Société Civile pour la Paix et la Sécurité en RDC » a tenu à saluer « avec espoir et

vigilance la signature, ce 27 juin 2025, de l’accord de Paix entre la République Démocratique du

Congo et la République du Rwanda », a déclaré l’équipe conduite par l’avocat Patient Bashombe Matabishi.

« Nous encourageons le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi et

le Gouvernement de la République, à travers la Première Ministre, Judith Suminwa et

la Ministre d’État des Affaires étrangères, coopération internationale et francophonie, Thérèse

Wagner Kayikwamba pour leur engagement en faveur d’une solution diplomatique à la crise

sécuritaire dans l’Est du pays », fait remarquer le comité de crise avant de pointer que « cet accord constitue une avancée diplomatique majeure, qui pourrait

ouvrir la voie au retrait des forces étrangères, au retour des déplacés dans leurs milieux naturels et à

la restauration progressive de la paix, de la sécurité et de la dignité des populations congolaises ».

Au vue de la complexité du sujet, la société civile pense qu’il faudrait une unité nationale autour de ce processus par un soutien total de la population afin de lui donner la chance de réussite.

« Nous tenons à mettre en garde contre toute tentative de manipulation politique

Visant à discréditer ou détourner ce processus », a-t-il prévenu avant d’appeler « le peuple congolais à rejeter les

discours de division et à s’unir autour de cette opportunité historique pour sauver la République de la désintégration ».

L’équipe de Patient Bashombe en tant que Organisations de la société civile « portant la voix des victimes des conflits

armés passés et en cours », rappelle que « l’agenda des victimes a demeuré

ignoré depuis trop longtemps lors des Dialogues ».

Un état des choses qui, selon cette structure, semble avoir favorisé la mise dans le frigo, de la cause des millions de femmes, d’hommes et d’enfants

attendant que justice leur soit faite.

« Trop souvent, les criminels sont récompensés par des postes

dans l’armée, la police ou les institutions, tandis que les victimes sont réduites au silence », souligne Patient Bashombe pour qui « la paix durable ne peut se bâtir sans vérité ni justice ».

Face à cette situation, « la RDC ne pourra se réconcilier avec elle-même que si la vérité est dite, la mémoire honorée, et la justice rendue », d’où son appel à la mise en œuvre urgente d’une justice transitionnelle crédible et inclusive ; à  l’ouverture de procédures pénales contre les auteurs des crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes de génocide ; au démantèlement effectif des groupes armés et de leurs réseaux de soutien ; à la reconnaissance et réparation des droits des victimes, dans le respect de leur dignité.

« Nous affirmons notre engagement citoyen à accompagner le suivi de la mise en œuvre de cet accord

en toute indépendance, et à demeurer les sentinelles de la paix, de la justice et de la vérité », a-t-il conclu.

La RDC et le Rwanda ont signé un accord visant l’instauration de la paix dans la région des grands Lacs et particulièrement en République Démocratique du Congo avec à la clé, la relance de la coopération bilatérale entre les deux pays voisins.

Après la signature du document qualifié d’historique par plus d’un,  les ministres Rwandais et Congolais des Affaires Etrangères, Olivier Nduhungirihe  et Thérèse Kayikwamba Wagner ont été reçus au bureau oval de Washington par le Président des États-Unis d’Amérique, Donald J. TRUMP, le parain de cet accord qui prévoit de recevoir les dirigeants de deux pays, le Congolais Félix-Antoine Tshisekedi  et le Rwanda Paul Kagame d’ici courant juillet en vue de réaffirmer ce nouveau départ vers la paix et le développement de la sous-région.

José-Junior OWAWA

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