La Première Ministre Judith Suminwa invite les investisseurs canadiens à venir investir en RDC qu’elle a présentée comme pays-solution et meilleure destination pour les investissements. C’était lors de sa prise de parole mardi 18 novembre à la cérémonie d’ouverture du Forum sur l’accélération du rythme de développement en Afrique 2024. Un forum qui réunit les membres du Gouvernement canadien, les leaders africains, des ambassadeurs et chefs de mission diplomatique ainsi que des investisseurs.

«La République démocratique du Congo se présente, en dépit d’une guerre d’agression injuste dans sa partie Est, comme Pays-solution, mais aussi comme acteur dynamique et incontournable», a rassuré la Cheffe du Gouvernement congolais, tout en signifiant que son pays n’est plus ce géant au pied d’argile. Elle devient par excellence la terre de destination des capitaux pour un devenir meilleur. Elle est également une panacée aux problèmes qui terrifient l’humanité et cela n’a plus besoin d’être démontré.

Par ailleurs, Judith Suminwa a mis en avant lors de ce forum le massif forestier protecteur de la couche d’ozone d’environ 155,5 millions d’hectares que possède la RDC, soit plus de 60% de forêts du Bassin du Congo, les tourbières de plus de 30 gigatonnes de dioxyde de carbone, une faune et une flore riches qui la classe 5ème puissance mondiale en biodiversité. Il faut ajouter à cela ses 70% de terres arables utiles au développement de grands projets agricoles et une main d’œuvre de plus de 50 millions de jeunes.

En ce qui concerne l’énergie, le potentiel photovoltaïque est estimé à 70.000 Mégawatts ainsi que des minerais importants et critiques qui entrent dans la fabrication des batteries et des piles à hydrogène dont la demande augmente sans cesse pendant cette ère des énergies renouvelables, en particulier avec le cobalt, le lithium et le nickel ; sans omettre cet autre minerai que la RDC est fière de posséder : le Coltan, avec 60% de réserves mondiales, prisé dans la technologie de l’ordinateur et de la téléphonie cellulaire, surtout en cette ère de développement de la 5G.

Des partenariats académiques pour développer des compétences

La Première Ministre a souligné l’importance de l’éducation et de la formation dans le processus de développement d’une nation. A ce sujet, la Première Ministre en a appelé à établir des partenariats académiques entre les institutions universitaires congolaises et canadiennes. Pour elle, ces partenariats permettront de développer des compétences indispensables dans les secteurs minier et technologique, renforçant ainsi la coopération à long terme. Tout en appelant à l’expertise canadienne dans les métiers liés aux secteurs productifs de l’économie congolaise, tels que : l’agriculture, les mines, l’énergie et les infrastructures.

Avant de clôturer l’intervention, la Première Ministre a lancé un autre appel à la mutualisation des efforts dans la lutte contre le réchauffement climatique et autour de l’industrie des métaux indispensables à la transition énergétique qui justifie de nos jours tout espoir de survie sur terre.

Soutien à 72 000 enfants congolais

Représentant du Premier Ministre Justin Trudeau à ces assises, c’est le Ministre du Développement International, Ahmed Hussen, qui a prononcé le mot d’ouverture de cette conférence qui consacre également le 30ème anniversaire de la chambre de commerce Canada-Afrique. Pour lui, le Canada compte mieux faire dans ses relations avec l’Afrique, en partageant son expérience dans les domaines divers et les meilleures pratiques pour aider au développement du continent africain, dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant.

Selon Ahmed Hussen, le soutien du Canada passera également à travers la diaspora pour laquelle le pays veut créer un mécanisme d’implication formelle des communautés africaines vivant au Canada. Le nouveau partenariat que propose le Canada à l’Afrique passe également par un soutien accru au secteur humanitaire et à la formation professionnelle. Faisant honneur à la RDC, le Ministre canadien a annoncé un projet de soutien à 72.000 enfants congolais répartis dans 3 villes, à savoir Kinshasa, Lubumbashi et   Bunia.

Les travaux du forum Africa Accelerating 2024 vont se poursuivre jusqu’au 20 novembre 2024 à Toronto. L’agenda de la Première Ministre prévoit, en outre, des rencontres avec les autorités du pays et d’autres investisseurs.

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