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 » Barrick Gold Corporation annonce que, bien qu’elle ait convenu d’un cadre pour parvenir à une résolution globale des différends avec le Gouvernement du Mali concernant le complexe Loulo-Gounkoto, elle n’a pas réussi à ce jour à parvenir à une résolution finale malgré de nombreuses tentatives de négociation de bonne foi et une volonté de compromis allant au-delà de ses droits légaux  ». Lit-on en premier paragraphe d’une mise à jour sur le différend qui oppose actuellement cette multinationale aurifère à Bamako dont une copie est parvenue, mardi 16 décembre 2024, à la rédaction de Géopolis Hebdo.

Selon notre source, Barrick s’est engagé, au cours des 12 derniers mois, de manière constructive avec le Gouvernement malien et ses conseillers externes, répondant à leurs demandes d’une participation accrue dans les bénéfices économiques générés par Loulo-Gounkoto.

 » Le Gouvernement, actionnaire à hauteur de 20%, ayant notamment reçu à ce jour la majorité desdits bénéfices. Les propositions de Barrick concernant un protocole d’accord, qui comprenaient des concessions importantes, n’ont pas été réellement prises en compte et ont été rejetées par le Gouvernement du Mali. Même si le Code minier de 2023 ne s’applique pas aux opérations existantes telles que Loulo Gounkoto, le Gouvernement insiste pour forcer le passage de Loulo-Gounkoto sous l’égide de ce Code.  », regrette la Direction de Barrick.

Concernant ses opérations, l’entreprise minière qui opère également au Nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) attire l’attention de l’opinion sur la détérioration considérable des conditions d’exploitation dans le pays avec des employés qui sont emprisonnés sans motif valable et les bloquages à répétition des exportations d’or.

 » Si le blocage des exportations devait perdurer, Barrick sera contraint de suspendre ses opérations, ce qui aura un impact supplémentaire sur la viabilité de ce moteur économique essentiel pour le Mali  », a indiqué Barrick dans cette mise à jour.

Contribution significative à l’économie du Mali

En 29 ans, Barrick a investi plus de 10 milliards de dollars américains au Mali, ses mines contribuant à hauteur de 5 à 10% au Produit intérieur bruit (PIB) du pays chaque année. Rien qu’en 2023, Barrick a contribué à l’économie à hauteur de plus d’un milliard de dollars. Loulo-Gounkoto reste l’un des plus gros contribuables et employeurs du Mali, 97% de ses 8,000 employés étant des ressortissants maliens. A ce jour, l’État malien a reçu plus de 70% des bénéfices économiques générés par le complexe.

Pression sur l’équipe de direction locale

Depuis le 25 novembre, apprend Géopolis Hebdo, plusieurs membres de l’équipe de direction malienne de Barrick sont emprisonnés sur la base d’accusations infondées. Ceci, dans un contexte d’actions inquiétantes telles que des réclamations fiscales et douanières sans fondement et l’annonce d’un mandat d’arrêt illégitime à l’encontre du Président-directeur général de Barrick, Dr Mark Bristow. Ces actions soulèvent de sérieuses inquiétudes quant à l’utilisation abusive du système de justice pénale. Cela fait suite à la détention de l’équipe de direction en septembre 2024 et des incidents similaires impliquant l’emprisonnement de cadres supérieures d’autres opérateurs miniers.

Engagement en faveur d’une résolution

 » Barrick est un partenaire engagé au Mali depuis près de trois décennies, apportant une valeur significative aux parties prenantes et aux communautés  », a déclaré Dr Mark Bristow, Président-directeur général de Barrick. Avant d’ajouter :  » Les récents développements ne font qu’éroder la confiance des investisseurs dans le secteur minier du Mali et décourageront les investissements futurs. Néanmoins, compte tenu de notre engagement de longue date envers le peuple malien, nous restons ouverts à une discussion constructive avec le Gouvernement pour résoudre ces difficultés tout en protégeant la viabilité de ce moteur économique clé pour le Mali.  »

Dr Bristow a insisté sur le fait que les négociations devaient être mutuelles, respectueuses des accords existants et viser à préserver la viabilité sur le long terme du secteur minier au Mali. Menace à prendre au sérieux par les autorités maliennes, y compris les conséquences fâcheuses sur l’économie du pays.

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