Désormais seul devant la force des faits I ‎Les  » juges  » des réseaux sociaux ont rendu un mauvais service à Constant Mutamba

‎Dans l’affaire dite Mutamba, le prévenu lui a tellement manipulé les medias et les réseaux sociaux, les poussant à un emballement médiatique qui a bafoué le rôle de la Justice. Des titres à sensation, une dramatisation excessive faisant perdre la raison, une victimisation théâtrale. Le prévenu a été présenté  » innocent  » avant tout jugement. Voilà la puissance destructrice d’une médiatisation irresponsable et d’une theatralisation irrespectueuse, le tout ayant pesé négativement sur le climat judiciaire jusqu’à placer les juges de la Haute Cour face à leur responsabilité.

‎‎La presse a amplifié une affaire banale de détournement des deniers publics sur laquelle tout étudiant moyen en droit peut disserter et aboutir à la même conclusion que la Haute Cour.

‎‎Des nombreuses personnes se sont alignées sur la version du prévenu en refutant sans arguments les dépositions des éminents experts de la Direction générale de contrôle des marchés publics (DGCMP), de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), de la banque privée RAWBANK, des Ministères de la Justice et garde des Sceaux, des Infrastructures et travaux publics). 

‎‎Malgré les évidences, le coupable a été désigné comme  » innocent  » par les  » juges des réseaux sociaux  » et les avocats en quête du sensationnel sans égards aux règles déontologiques et d’éthique qui régissent cette noble profession. Le prévenu lui-même s’est lancé dans une mise en scène allant jusqu’à profaner les tombes d’éminentes personnalités du pays dont des héros nationaux. Il s’agit du regretté Patrice – Emery Lumumba et du feu Etienne Tshisekedi wa Mulumba d’heureuse mémoire. 

‎‎La presse a amplifié une affaire banale de détournement des deniers publics sur laquelle tout étudiant moyen en droit peut disserter et aboutir à la même conclusion que les juges de la Haute  Cour. Des nombreuses personnes se sont alignées sur la version du prévenu en refutant sans arguments les dépositions des experts ( DGCMP, ARMP, RAWBANK , Ministères de la Justice, des ITPR). 

‎‎Il faut retenir que le relais médiatique qui pese indirectement sur les juges est celui qui tend à condamner plutôt qu’à acquitter. Les pressions populaires nourries par les medias desservent le prévenu, ici Mutamba a cru chercher le jugement de l’opinion au lieu de se défendre sereinement. Il s’était lourdement trompé car, la même opinion va vite tourner la page et il va rester seul devant la force des faits. 

‎‎Vivement une réflexion éthique voulue par le dynamique ministre de la Communication et médias et porte-parole du Gouvernement (Ndlr : Patrick Muyaya Katembwe). La communication doit reprendre place pour encadrer la couverture des affaires judiciaires, recadrer les rapports Presse-Justice. 

‎André Malutama, In the patriot

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