Atelier SADC sur les statistiques TIC I Promesses d’un renouveau et d’une expertise partagée

Vendredi 29 mai à l’hôtel Pullman de Kinshasa, les experts des technologies de l’information et la communication et autres représentants des Etats membres de la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC) ont procédé à la clôture de l’atelier sur les statistiques dans le domaine de technologies de l’information et de la communication. Ces experts ont, pendant 5 jours, abordé 

plusieurs thématiques, notamment les méthodes de collecte de données, l’utilisation de logiciels statistiques et l’interprétation des résultats. Ils ont également eu l’occasion de partager leurs expériences et discuté des défis liés à l’utilisation des statistiques en Afrique australe.

L’atelier a eu pour objectif de soutenir la mise en œuvre du Protocole de la SADC sur les statistiques et de la Stratégie de transformation numérique de la région, grâce au renforcement de l’Observatoire des TIC de la SADC. Il a permis notamment d’examiner les décisions statutaires de la SADC ainsi que les initiatives internationales relatives aux observatoires des TIC, d’étudier l’intégration des données issues de la téléphonie mobile (MPD), des outils géospatiaux et des mégadonnées dans les systèmes statistiques, et d’analyser les indicateurs et objectifs proposés pour le haut débit à l’horizon 2030.

Ainsi que l’avait souligné le ministre des PTNTIC José Mpanda, la région de la SADC a grandement besoin de maîtriser les statistiques autour des TIC en vue d’élaborer des politiques publiques pertinentes, mesurer l’impact de des actions et, surtout, réduire la fracture numérique au sein de la région. L’atelier a permis de « réfléchir à des solutions innovantes dans la perspective d’une réglementation harmonisée qui corrigera les inégalités dans l’offre des services des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans la région« .

Dans son mot de clôture, Christian Katende, président de l’ARPTC a salué le dévouement et le savoir-faire de tous les participants, le secrétariat de la SADC et les organisateurs qui ont rendu cet atelier possible. « Votre dévouement et votre expertise sont une source d’inspiration. Pendant ces cinq jours, du 25 au 29 août 2025, votre présence, ici à Kinshasa, a démontré votre engagement commun à faire progresser l’écosystème numérique de la région. Les discussions ont été riches et productives ; les recommandations formulées ont été à la fois ambitieuses et réalisables, car elles tracent une feuille de route claire pour l’avenir », a-t-il dit.

Le président de l’ARTPC s’est dit convaincu que la mise en œuvre des recommandations transformera l’approche des statistiques des TIC.

Selon lui, le dialogue entre les producteurs et les utilisateurs de données doit devenir une habitude, garantissant que les statistiques que nous collectons répondent aux besoins concrets des décideurs politiques. M Katende a noté que seules les données fiables peuvent aider les gouvernants à prendre de bonnes décisions.

Il a indiqué qu’il est temps d’explorer de nouvelles sources de données, comme le Big Data issu de la téléphonie mobile. Ces données en temps réel donneront des informations précises et plus dynamiques de la réalité sur le terrain, a rapporté le document.

« Ces données doivent servir à quelque chose. Nous devons les intégrer pleinement dans les politiques de développement nationales et régionales. Elles sont la boussole pour mesurer les progrès, notamment dans la réduction de la fracture numérique et l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). Nous devons donc investir dans le développement des compétences techniques des statisticiens et des professionnels des TIC », a-t-il renchérit.

Recommandations

Les Congolais ont été appelés à renforcer la collaboration entre l’Institut National de la Statistique (INS) et les régulateurs des TIC. Il est nécessaire de signer des protocoles d’accord, de mettre en place des mécanismes de partage de données réguliers et de mener des actions conjointes sur des sujets d’intérêt commun comme la cybersécurité, la collecte de données fiables pour la régulation et le développement des infrastructures. Ces actions doivent être menées dans une approche politique claire pour intégrer la sécurité numérique au cœur de la régulation et garantir une meilleure gouvernance du secteur des TIC.

Les Etats membres ont été aussi encouragé sur les projets pilotes Big data à travers les données mobiles pour améliorer la compétitivité des données startup.  

Géopolis Hebdo

 

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