Le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux de la République Démocratique du Congo, Constant Mutamba Tungunga a, le mardi, 17 juin 2025 à Kinshasa,  annoncé sa démission au  Chef de l’État, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO. 

En effet, réclamé par le procureur général près la Cour de Cassation qu’il a inculpé pour des soupçons de malversations financières de fonds alloués à la construction de la prison de Kisangani dans la province de la Tshopo, le Garde des Sceaux a rendu le tablier pour se mettre à la disposition de son juge naturel.

À 37 ans, Constant Mutamba qui    n’a jamais caché sa volonté de vouloir réformer la Justice congolais a eu à initier ce projet de construction de prison qui devrait être financé, non pas par le Fonds du trésor public, mais plutôt par le Fonds issu de l’indemnisation des victimes des atrocités ougandaises dans la ville de Kisangani en juin 2000.

Après son premier réquisitoire visant à obtenir l’autorisation d’instruction auprès de l’Assemblée Nationale, le procureur général près la Cour de Cassation a eu à introduite un deuxième réquisitoire, cette fois-ci, pour solliciter l’autorisation de poursuite contre le jeune ministre.

Comme au premier réquisitoire, la chambre basse du Parlement avait largement voté pour l’autorisation de poursuite contre Constant Mutamba Tungunga estimant suffisamment motivée la requête de Firmin Mvonde.

Les faits retenus contre le Garde des Sceaux sont notamment le versement  de 19 millions USD en date du 16 avril 2025 dans un compte privé, non séquestre sans en avoir reçu l’autorisation du Gouvernement.

Aussi, la Société Xion qui avait contracté le marché ne se retrouverait pas à l’adresse déclarée hormis l’inexistence du site d’exécution.

En charge de Constant Mutamba également, le fait d’avoir effectué un paiement  au-delà de 30 % du montant réglementaires consacré pour des marchés publics. 

Le Garde des Sceaux n’aurait pas aussi transmis son dossier à la DGCMP pour avis de non-objection et aurait exercé des  pressions sur la DG a.i. de la structure pour obtenir un feu vert spécial renforçant un peu plus la conviction de la commission parlementaire commise à son dossier sur la présence d’indices sérieux de détournement.

Après sa démission, le désormais ancien ministre devra présenter ses moyens de défendre afin de permettre à la justice de rétablir les responsabilités dans cette affaire. 

José-Junior OWAWA

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