La session parlementaire ordinaire de septembre tend vers sa fin en République Démocratique du Congo.

Pour ce faire,  le Gouvernement national a présenté le lundi 2 juin à l’Assemblée Nationale, le projet de loi de finances rectificative 2025. 

Ce texte qui révèle l’impact économique majeur de la crise sécuritaire dans l’Est du pays a été jugé recevable par les élus du peuple. 

Porté par le Ministre d’État, Ministre du Budget, Aimé Boji Sangare accompagné de la Vice-Ministre des Finances O’neige Nsele, ce projet corrige les prévisions initiales dans un contexte particulièrement difficile marqué par l’insécurité et la situation humanitaire cataclysmique particulièrement à l’Est du pays depuis la résurgence des activités du mouvement politico-militaire M23 dans la zone. 

Pour ce faire, le déficit global de 182 milliards FC a été relevé malgré des recettes courantes atteignant 101,9% des prévisions (25.473 milliards FC réalisés en 2024)

Concernant des dépenses supplémentaires allouées à la défense nationale et à la sécurité,  elles sont  à 43% tandis que les investissements dans les grands projets d’infrastructures, ils ont été ramenés à 15%.

« Ce budget rectificatif est avant tout un budget de guerre. Les priorités ont radicalement changé depuis le début de l’année », a précisé Aimé Boji.

Le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a insisté sur plusieurs points clés, entre autres : « la nécessité d’un examen rigoureux et rapide du texte, le respect de la confidentialité des données sensibles (débats limités à la commission Économie/Finances), le calendrier serré : la session parlementaire s’achève le 15 juin, la possibilité pour les députés de proposer des amendements ciblés (article 46 du Règlement intérieur) ».

Cette procédure exceptionnelle a suscité des réactions contrastées parmi les élus, certains dénonçant « un passage en force », tandis que le Gouvernement justifie cette approche par la nécessité de protéger des informations jugées stratégiques.


José-Junior OWAWA

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