Président du Mouvement des Patriotes Congolais Engagés (MPCE), une structure de la société civile, Aaron Mukula, comme la majorité de la classe politique et sociale de la République Démocratique du Congo (RDC) n’est pas resté indifférent suite aux succès diplomatiques engrangés par le pays depuis quelques temps dans le processus de paix auquel la nation, via le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et son Gouvernement sont engagés. 

En effet, 48 heures après la signature de la déclaration de principes entre la RDC et le Rwanda à Washington sous l’égide des États-Unis, cet acteur de la société civile dont l’engagement sur le front social dans la résolution de cette crise sécuritaire n’était plus à démontrer a tenu à saluer ce pas important dans la bonne direction.

Dans une interview exclusive accordée le dimanche 27 avril 2025 à Kinshasa, ce partisan de la non violence a tenu à saluer le leadership du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi qui, selon lui, vient d’honorer sa promesse de pacifier le pays quelle que soit la modalité. 

Face au statu quo du front militaire, Aaron Mukula Badu estime que la diplomatie est une arme aussi efficace pour la résolution des conflits multiformes. 

« J’ai un sentiment de joie parce que pour nous le Mouvement des Patriotes Congolais Engagés MPCE, cette signature de la déclaration de principes entre la RDC et le Rwanda est une victoire diplomatique du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo », déclare l’acteur social à l’entame de cet entretien. 

En dépit des réserves émises par certains concernant les différents accords signés entre les deux pays, suivie de la prudence des Ministres des Affaires Etrangères de la RDC (Thérèse Kayikwamba) et du Rwanda (Olivier Ndurungirihe) à l’issue de la signature de cette déclaration de principes au vue de l’histoire de la coopération entre Kinshasa et Kigali dont la plupart des accords n’ont pas été souvent respectés, Aaron Mukula reste quant à lui optimiste. 

« Oui, cette fois-ci c’est la bonne. Nous sommes optimistes. Pour nous la signature de la déclaration de principes s’est déroulée aux yeux de la grande puissance mondiale, les États-Unis, qui sont par ailleurs en coopération avec la RDC pour la gestion des minerais stratégiques », rappelle le Président du MPCE pour qui le sérieux de cet accord de principes réside notamment dans le fait que « l’Administration Trump était représentée par son Chef de la diplomatie Marco Rubio qui était au milieu de deux Ministres des Affaires Etrangères c’est-à-dire  de la RDC et du Rwanda », démontrant pour lui, « le côté très sérieux de la rencontre ».

*L’humanitaire et la résolution 2773, les priorités absolues de Kinshasa*

Concernant la déclaration de la Ministre d’Etat aux Affaires Etrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba plaçant le retour de la paix à l’Est du pays conformément à la résolution 2773 des Nations Unies comme préalable à toute normalisation de la coopération avec le Rwanda, Aaron Mukula estime la position du Gouvernement Congolais  justifiable au vue de la situation humanitaire exécrable dans les zones sous occupation de la rébellion. 

« Kinshasa a raison puisque la résolution 2773 souffre encore de son application. Alors que cette résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU a condamné directement le Rwanda pour son soutien à l’offensive du M23 dans l’Est de la RDC et réclamé le retrait immédiat de ses troupes ainsi que la fin de son soutien à cette rébellion, elle a aussi appelé le M23 à cesser les hostilités et invité toutes les parties en conflit à conclure un cessez-le-feu », fait-il remarquer avant de noter le progrès enregistrés depuis lors.

« Comme la RDC et le Rwanda sont déjà au niveau de la signature de la déclaration de principe, le Rwanda doit personnellement respecter la résolution 2773 pour prouver à la face du monde son adhésion faute de quoi, l’ONU devra prendre des mesures en appliquant de force la résolution », poursuit l’acteur de la société civile. 

De son entendement, les préoccupations sécuritaires mises en avant par le régime Rwandais pour justifier son ingérence dans les affaires intérieures de la RDC ne sont à ce jour qu’un prétexte. 

« Les FDLR (Ndlr : Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda) n’existent plus en RDC. Cette histoire est fausse. Cette troupe militaire des années 95-96 ne peut exister jusqu’à ce jour! Nous ne pensons pas », tranche l’acteur social qui par ailleurs estime que la question des réfugiés congolais doit être minutieusement étudiée pour permettre leur retour dans leur pays. 

« Nous sommes d’accord pour résoudre  la problématique des réfugiés congolais. D’ailleurs, le fils Museveni [ Le général Muhoozi Kainerugaba] a été clair sur ce dossier. Le Rwanda est l’auteur de ce déplacement des civils à cause de sa mauvaise politique de déstabilisation de la RDC en armant les groupes armés », a précisé Aaron MUKULA BADU réagissant à la déclaration du Ministère des Affaires Etrangères Rwandais, Olivier Ndurungirihe mettant en avant la problématique des réfugiés hormis la question des FDLR. 

Signée dans la foulée des pourparlers entre les États-Unis et la RDC sur la gestion des ressources minières stratégiques du pays de Lumumba et dans la foulée d’une autre série des discussions entre Washington et Kigali pour la gestion des minerais, Aaron Mukula Badu estime que cela corrobore les propos du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi qui a toujours affirmé que l’instabilité persistante dans l’Est du pays est due aux nombreuses ressources minières qui s’y retrouvent mais illégalement exploitées par des pays voisins dont le Rwanda. 

« Nous approuvons le propos du Chef de l’État Félix Tshisekedi. Tous savons que la RDC est convoitée par ses voisins surtout le Rwanda. Celui-ci pille ses ressources naturelles. Il ne vit que de ça ! Ceci est connu dans les salons des décideurs du Monde. Le régime de Kigali place des croc-en-jambes à Kinshasa, malheureusement cette fois-ci il a échoué », croit savoir Mukula pour qui « toute les  guerres ont toujours fini que sur la table de négociations » tout en prévenant l’opinion qui devrait  « savoir que dans ce cas de figure, les rebelles doivent être mis en mal par la pression diplomatie exercée par le Président Félix-Antoine Tshisekedi ». 

Pour lui, l’AFC/M23 et le Rwanda « sont affaiblis et n’ont plus d’autres choix que  de se rendre à cette table des négociations tout en sachant que 

le mixage et brassage dans les FARDC ne rentrent pas dans la vision du Chef de l’État », a-t-il prévenu.

Gouvernement d’Union Nationale, le processus au point mort ?

« C’est au Président de la République, initiateur des  consultations nationales de décider sur son œuvre », s’est-il limité à dire, en demandant à la population de garder patience jusqu’au bout et de continuer à faire confiance au Chef de l’État qui devra certainement prendre une décision concernant la formation d’une nouvelle équipe gouvernementale.

En sa qualité de leader d’opinion, Aaron Mukula reste optimiste quant à l’aboutissement heureux de ce processus de paix sous le leadership du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, une condition nécessaire à la relance du développement intégral du pays pour le bien-être de toute la communauté. 

« Le message est clair, celui de soutenir le Chef de l’État Félix Tshisekedi, un homme de paix. Il a réalisé sa promesse de pacifier le pays maintenant c’est une réalité avec ces différents accords dans le respect strict de notre souveraineté », a-t-il conclu. 

Il faut rappeler que la signature de la déclaration de principes entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda a été précédée par la publication d’une déclaration séparée entre les délégués du Gouvernement Congolais et ceux de la rébellion à l’issue des travaux préparatoires aux discussions directes, des travaux organisés à Doha sous la médiation du Qatar qui avait reçu le 18 février dernier, les Présidents Tshisekedi et Kagame pour la même cause. 

Le processus de paix qui s’enlisait sur le plan local et régional s’est accéléré depuis l’implication de l’Administration américaine, notamment qui a annoncé la possibilité de la signature d’un accord entre Kinshasa et Kigali d’ici le 02 mai 2025.

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