Le rapport Risquer sa vie pour survivre, publié ce mardi 25 mars par Médecins Sans Frontières (MSF), alerte sur l’intensification des violences en Ituri, à l’Est de la République Démocratique du Congo. Ce rapport, rédigé entre 2023 et 2024, met en lumière les graves blessures soignées par les équipes de MSF et souligne les besoins urgents des communautés touchées par les récentes attaques, les déplacements massifs et la réduction de l’aide humanitaire.
L’Ituri est à nouveau plongée dans un cycle de violences dévastatrices affectant tant la population que les infrastructures de santé. Lors d’un déjeuner de presse, ce mardi 25 mars, MSF a révélé l’ampleur du drame à travers des témoignages poignants de femmes violées, mutilées à la machette et traumatisées par des années de guerre. Ces victimes sont piégées dans un tourbillon de violence incessante, contraintes de revivre sans cesse les mêmes souffrances.
« Ce sont des récits déchirants de violences inacceptables à l’encontre des civils et des structures de santé en Ituri », a déclaré Emmanuel Lampaert, représentant pays de MSF en RDC.
MSF insiste également sur l’urgence de répondre aux besoins des communautés prises dans cette spirale de violence, avec des attaques récurrentes, des déplacements massifs et une aide humanitaire de plus en plus limitée.
Camille Le Marquis, chargé du plaidoyer à MSF, a appelé le gouvernement à garantir la protection des civils et a exhorté les groupes armés à épargner les populations. Il a aussi lancé un appel de mobilisation aux bailleurs de fonds et aux partenaires pour venir en aide aux habitants de l’Ituri, qui doivent pouvoir accéder aux soins de santé en toute sécurité et ne pas risquer leur vie dans leurs activités quotidiennes.
Selon l’ONU, les violences en Ituri ont forcé 100 000 personnes à fuir depuis le début de l’année 2025. En janvier et février, plus de 200 personnes ont été tuées et des dizaines blessées.
En février, les équipes de MSF ont soigné des enfants de 4 ans et des femmes enceintes, blessés par des machettes et des balles lors d’attaques de milices dans le territoire de Djugu. Ces chiffres témoignent de la violence systématique et implacable à laquelle la population fait face au quotidien.

Don Momat est à la fois formateur, blogueur et journaliste. Il aime surfer sur les faits quotidiens pour écrire des textes permettant au lecteur de plonger dans l’actualité. Son style, à la fois simple et teinté d’humour, vise à aider ses lecteurs à mieux comprendre les faits politico-économiques, voire sanitaires, qu’il aborde avec simplicité et modestie. Pour lui, le voyage constitue une véritable source d’inspiration.