Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, a été le théâtre d’une manifestation d’une ampleur inédite le 27 janvier 2025. Des milliers de Kinois sont descendus dans les rues pour dénoncer l’agression du Rwanda et de ses supplétifs du M23, qui assiègent la ville de Goma depuis plusieurs jours. Cette marche, organisée en signe de colère, visait également à dénoncer l’inaction et l’hypocrisie des partenaires internationaux face à cette situation alarmante.

Les manifestants ont exprimé leur frustration face à la lenteur des réactions de la communauté internationale et ont critiqué l’absence de mesures concrètes pour stopper les violences dans l’Est du pays. La marche a été marquée par une grande tension et des scènes de violence, notamment devant les ambassades de plusieurs pays. Certains manifestants ont attaqué et vandalisé des représentations diplomatiques. L’ambassade de France a vu ses murs incendiés, tandis que celles de l’Ouganda et du Rwanda, accusés de soutenir le M23, ont été saccagées et pillées. À l’inverse, l’ambassade des États-Unis a été épargnée, les manifestants se contentant de protester pacifiquement devant ses portes.

Face à cette situation explosive, les autorités congolaises ont déployé un important dispositif de sécurité dans la ville. Le commissaire divisionnaire adjoint, Blaise Kilimbalimba, a été chargé de coordonner l’opération pour rétablir l’ordre. “L’objectif était de protéger les institutions nationales et internationales ainsi que les ambassades, tout en encadrant ceux qui manifestaient pacifiquement”, a déclaré le commissaire.

Cette manifestation a mis en lumière la colère croissante des Congolais face à la situation sécuritaire dans l’Est, mais aussi leur défiance envers une communauté internationale jugée trop passive face à ce qu’ils perçoivent comme une agression continue du Rwanda et de ses alliés du M23. Le gouvernement congolais, tout en appelant au calme, a exprimé son mécontentement à l’égard des pays accusés de soutenir indirectement les groupes rebelles et a réitéré son appel à la solidarité internationale pour mettre fin à ce conflit meurtrier.

Les tensions dans la région demeurent vives, et la situation à Goma, où les combats se poursuivent, reste extrêmement préoccupante.

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