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Dans la ville de Kinshasa, l’insécurité est alimentée par des jeunes délinquants appelés Kulunas. Cependant, ces derniers ne sont pas les seuls à menacer la quiétude des Kinois.

Les jeunes, qui ne sont pas nécessairement des Kulunas bien que certains puissent en faire partie, et qui sont membres de ligues de jeunes des partis politiques, représentent également une véritable menace. Ils sont souvent à l’origine de violences dans la ville, particulièrement durant les périodes de tensions politiques.


L’histoire fourmille de nombreux exemples de violences orchestrées par ces jeunes. La dernière en date est l’affrontement survenu ce mardi 6 août au Palais du Peuple entre les partisans et les opposants d’Augustin Kabuya, secrétaire de l’UDPS. Il y a aussi eu l’attaque de la résidence en juillet dernier par une centaine de jeunes identifiés comme appartenant à la Force du Progrès, une organisation proche du parti au pouvoir. L’opération de la police qui a suivi a permis d’arrêter en une seule nuit près de 130 d’entre eux dans des parcelles transformées en résidences, bases et cachots.


Peu avant, les jeunes du même parti, à la suite d’une crise interne, s’étaient également illustrés par des violences en brûlant des pneus et en barricadant les routes.

Ils ne sont pas les seuls à exceller dans l’art de la violence. On se souvient que, lors de périodes de fortes tensions, il y a quelques années, la violence était souvent organisée, voire entretenue, par des jeunes des partis politiques, tant du pouvoir que de l’opposition, particulièrement en période électorale.

Ces jeunes se recrutent parmi les sportifs, les agents travaillant dans des sociétés de sécurité, et même parmi les Kulunas. Certains en sont arrivés à en faire une profession : celle des Kulunaires, qui créent et développent leurs propres opportunités économiques. L’exercice de ce « métier » a donné naissance à un véritable réseau professionnel qui a érigé la violence en mode de règlement des conflits.

Ces jeunes sont alors utilisés pour intimider ou simplement dissuader les adversaires politiques. Selon une rumeur qui court dans les rues, certains de ces jeunes seraient même payés, au même titre que les fonctionnaires de l’État, par les partis qui les entretie

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