La fin des travaux de construction de l’usine de Fonderie de cuivre sur blister de Kamoa-Kakula, située dans la territoire de Mutshatsha, dans la province du Lualaba, au Sud-est de la République Démocratique du Congo (RDC), est prévue pour d’ici fin de 2024. Annonce faite par la Direction Générale de Kamoa Copper sur la page X de la société. A en croire notre source, » cette nouvelle usine sera dès sa mise en opération, la plus grande fonderie d’Afrique, avec une capacité de 500 000 tonnes de cuivre d’anode blister pur, titré à 99 % par an ».
Pour sa construction, poursuit la même source, il a fallu acheminer sur le site de construction de la Fonderie moderne, environ 26.000 tonnes d’acier à utiliser et environ 73.000 autres tonnes d’équipement miniers ». Véritable défi logistique levé par la co-entreprise entre le Groupe Ivanhoé et la para-publique la Générale des Carrières et des Mines (GÉCAMINES SA).
» Les travaux de construction de la Fonderie de Kamoa Copper, utilisant une technologie de fusion de pointe et respectueuse de l’environnement, sont achevés à près de 60% », a annoncé ce mardi 30 juillet 2024, la Direction Générale de Kamoa Copper SA sur sa page X, un réseau social très prisé par les politiques et opérateurs économiques du monde.
Une fois achevé, ce méga projet permettra de consolider la position de la RDC en tant qu’acteur de premier plan dans l’industrie du cuivre. Parmi les avantages majeurs qui découleront de cette réalisation titanesque, on peut citer : 1) L’Augmentation de la Valeur ajoutée : la capacité à traiter le minerai de cuivre brut sur le sol même de la RDC sera accrue, revalorisant ainsi le cuivre Congolais plutôt que de l’exporter à l’état brut ;
2) L’Impact sur la croissance économique : la création d’emplois et le développement des compétences locales dans des domaines hautement recherchés, et enfin ;
3) Un positionnement stratégique : En abritant sur son territoire la plus grande Fonderie d’Afrique, la RDC réduira sa dépendance à l’égard des installations de traitement étrangères.
La mine de cuivre de Kamoa-Kakula — une joint-venture entre Ivanhoe Mines (39,6 %), Zijin Mining Group (39,6 %), Crystal River Global Limited (0,8 %) et le Gouvernement de la RDC à travers la GÉCAMINES SA (20 %) — est une grande surface de gisement de cuivre stratiforme en plateure adjacente aux zones d’exploration prospectives dans la ceinture de cuivre d’Afrique centrale, à environ 25 kilomètres à l’ouest de la ville de Kolwezi et à environ 270 kilomètres à l’ouest de la capitale de la province de Lubumbashi.
Kamoa-Kakula a commencé la production de concentrés de cuivre en mai 2021 et la production commerciale le 01 juillet 2021. Le 10 juin 2024, la première production de concentrés provenant du concentrateur de phase 3 a été réalisée, avec plusieurs mois d’avance sur le calendrier. L’expansion du concentrateur de phase 3 devrait augmenter la production à plus de 600 000 tonnes de cuivre par an, avec le passage à une production commerciale prévue au début du troisième trimestre. L’expansion par phases devrait faire de Kamoa-Kakula le troisième complexe minier de cuivre le plus important au monde et la plus grande mine de cuivre sur le continent africain.
Kamoa-Kakula a produit 393 551 tonnes de cuivre dans des concentrés en 2023, qui étaient compris dans la plage de production de cuivre 2023 de 390 000 à 430 000 tonnes. La production 2023 de Kamoa-Kakula représente une augmentation par rapport à l’année précédente de 18 %. Les objectifs de production annuels de cuivre pour Kamoa-Kakula 2024 sont estimés à 440 000 à 490 000 tonnes de cuivre dans des concentrés, suite à l’achèvement prévu du concentrateur de phase 3 pendant le troisième trimestre de 2024.
Kamoa-Kakula est alimentée par de l’énergie hydro-électrique renouvelable et devrait devenir l’émetteur de gaz à effets de serre le plus bas par unité de métal produite, tel que l’a confirmé l’audit indépendant effectué en 2020 par Hatch Ltd., Mississauga, Canada. La mine de Kakula aura une des empreintes environnementales les plus favorables des mines de cuivre de niveau 1 du monde entier. Kakula aura également une empreinte de surface relativement faible. En effet, environ 55 % des résidus de la mine seront repompés dans les chantiers souterrains. Ivanhoe Mines s’est engagée à atteindre le net-zéro d’émissions de gaz à effet de serre (portée 1 et 2) lié à son exploitation du complexe cuprifère de Kamoa-Kakula.
Journaliste économique et chroniqueur des ressources naturelles.