C’est aujourd’hui que le leader de Ensemble arrive à Kinshasa pour participer aux consultations en réponse à l’invitation lui lancée par le Président de la République Felix Antoine Tshisekedi. Il faut dire que c’est une véritable accélération de l’histoire quand on contextualise cet évènement qui intervient en plein milieu du mandat du chef de l’Etat et qui est un acte posé en pleine crise entre les coalisés. Moise Katumbi reste cette figure emblématique dont la rentrée sur la scène politique remonte à la fin de la transition 1+4 où il fut élu gouverneur de la province du Katanga. Depuis lors l’eau a coulé sous le pont, l’homme a connu ses hauts faits de guerre, il a géré et a gouté aussi à la dure réalité de l’opposition et de la diabolisation.
L’homme qui atterrit ce jour à l’aéroport de Ndjili est un homme désormais affermi, qui sait que rien en politique n’est gratuit et que le chemin qui mène aux responsabilités est jonché d’obstacles et qui il faut mutualiser les efforts pour atteindre le but, c’est-à-dire la posture qui permette une action transformatrice en faveur des populations congolaises. L’un des proches collaborateurs et compagnon de Moise Katumbi en la personne de Francis Kalombo que notre rédaction a approché estime que l’arrivée du leader de Ensemble à Kinshasa est un grand pas vers l’unité des patriotes : « nous avons demandé à notre population de se déplacer vers l’aéroport pour réserver un accueil chaleureux à Moise Katumbi , car il vient de loin et voudrait après plusieurs années retrouver ses compatriotes de la capitale avec qui il partage la passion de la république ; c’est pourquoi nous avons mobilisé et nous avons ainsi donné notre appui à l’initiative en cours. »
Pour Francis Kalombo, le pays est à un tournant décisif de son histoire et a besoin de toutes les intelligences pour mettre hors d’état de nuire un système que nous avons laissé se développer et qui s’impose à tous sans exception et face auquel toutes les formations politiques ont difficile à le transcender. Pour être encore plus explicite, Francis Kalombo précise que ce dont il parle dépasse le régime Kabila , il s’agit d’un système de prédation fondé sur un régime de privilège et de corruption qui s’est installé depuis longtemps au pays et dont la mauvaise gouvernance du régime passé à accentué les affres, et aujourd’hui même sous Fatshi il prospère. Pour lui, c’est cette lecture de la prolifération des mauvaises pratiques qui a poussé Felix Antoine Tshisekedi le président de convoquer les consultations pour prendre la mesure du mal et décider en âme et conscience. Il s’agit renchérit il d extirper le mal à la racine. Pour ce faire, toutes les forces politiques sont conviées à cet exercice et doivent porter leur contribution : « je demande même au FCC de saisir cette balle au bond et de se situer du côté de la solution et non du problème ».
Il faut signaler que l’arrivée de Moise Katumbi coïncide avec la montée au créneau des grosses pointures de la politique qui ont déjà commencé à être reçues par le Président à l’instar de Jean Pierre Bemba. Tous les yeux restent braqués au Palais de la Nation pour voir cette rencontre entre les deux leaders.
Robert Tanzey
Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com