Sur initiative du professeur Henri Mova Sakanyi, l’association Afrosophia et Carrefour Congo Culture, les intellectuels Congolais ont rendu hommage à Frantz Fanon et Malcom X vendredi 7 février dernier. Chaque 7 février, les intellectuels Congolais, Afrosophia et le professeur Henri Mova célèbrent un penseur. Pour Mova Sakanyi et Afrosophia, il ne fallait pas déroger à l’habituelle célébration du 7 février, date de la disparition de Cheikh Anta Diop. Les thèses du penseur Sénégalais n’ayant plus de secret pour les habitués d’Afrosophia, le professeur Mova Sakanyi a choisi de faire un clin d’œil à d’autres penseurs africains ou panafricains.

Le vendredi 7 février, c’est dans une soirée scientifique qui a eu pour thème : « double plongée dans l’histoire », que les férus de l’histoire se sont informés sur deux personnages dont le combat est parfois comparé et associé à la lutte pour la liberté de Patrice Emery Lumumba.
Frantz Fanon et Malcom X : deux destins, deux engagements, mais quelle similarité avec le combat du héros Congolais ! Comme Lumumba, ces deux leaders sont nés en 1925. Comme Lumumba, ils sont morts trentenaires, dans les 1960 (1961 pour Frantz Fanon et 1965 pour Malcom X).

 

Frantz Fanon

L’histoire de Frantz Fanon est aussi courte que riche d’enseignements. Engagé dans l’armée française, Frantz Fanon est envoyé en Algérie où il va fortement s’impliquer dans la lutte pour l’indépendance Algérienne. Il découvre l’oppression des colons sur les colonisés. Fanon s’engage pour défendre la cause des opprimés, mène des recherches sur les conséquences psychologiques de la colonisation. De ces recherches, va naitre deux livres: « Peau noire, masques blancs » et « les damnés de la terre ». Deux ouvrages, un temps interdits en France par le général De Gaulle. ce médecin, psychiatre martiniquais qui a été un adepte des idées et des actions proposant aux noirs de « marcher tout le temps, la nuit et le jour » afin de sortir de la grande nuit, surgir, émerger, renaître et se libérer, sera emporté par la maladie le 6 décembre 1961 alors qu’il n’avait que 36 ans.

Malcom X

Cet activiste américain, réputé trublion, n’ayant pas sa langue dans sa poche, est décédé le 21 février 1965, fauché par une rafale de kalachnikov alors qu’il tenait un discours devant une communauté musulmane. Malcom X, né Malcom Little, a trouvé la mort sous le patronyme islamique de El-Hajj Malik El Shabazz. Après sa tentative d’intégrer la communauté blanche d’Amérique, il épouse le combat les droits des noirs. Son bagout lui avait valu d’être désigné porte-parole de « Nation of islam ». Adepte d’un engagement courageux, il est activiste de la pensée en action et a inspiré plusieurs de ses contemporains en Afrique. Pour Henri Mova, cela fallait la peine de plonger dans l’histoire et parler de Fanon et Malcom X, deux personnages dont l’action et la pensée n’ont jamais été dissociées. Ainsi que l’a souligné le professeur Mova, « la pensée est un processus indispensable pour mûrir toute action ». Les sociétés africaines se doivent donc d’être présentes et compétitives dans le domaine du savoir et de la pensée afin de faire le poids face à d’autres sociétés. C’est cela la raison même de différentes conférences d’Henri Mova Sakanyi chaque 7 février.

Patrick Ilunga

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