A quelque chose, malheur est bon. Si le temps que prend la mise en place du gouvernement est préjudiciable au démarrage des vastes programmes, il reste néanmoins que le travail de coulisse ne manque pas. Sans tambour ni trompette, du côté de la primature, on en est à approfondir des dossiers. Nommé le 20 mai dernier, Sylvestre Ilunga Ilunkamba profite de ce temps pour peaufiner des stratégies et mettre en place une vraie intelligence pour une gouvernance assurée. Le premier ministre reçoit momentanément dans une suite d’un hôtel de la place et met en ordre son plan de bataille. Ne faisant aucune déclaration à la presse et déjà entouré des professionnels aussi discrets que lui-même, Ilunkamba ne fait que sélectionner des dossiers, les soumet à la critique, à l’évaluation, à la contre-évaluation et compile les données.
Comme un chirurgien, le jour où Sylvestre Ilunga se mettra à prendre des décisions, il n’aura certainement pas une main tremblante et il coupera dans le vif sans nul doute afin de séparer les organes malades de ceux encore en ordre de fonctionnement. Ce professeur d’économie qui n’était pas connu du grand public jusqu’à sa nomination, a donc la lourde charge d’impulser le changement tant attendu. Il est la clé d’une nouvelle façon de faire de la politique. A lui de prendre suffisamment du recul d’homme d’Etat, pendant ce temps, avant d’orchestrer des interventions précises d’un technicien chevronné pour guérir un pays malade de son économie.
Il faut dire que déjà, Ilunkamba imprime sa marque dans son travail de coulisse et ne laisse la place à une aucune complaisance pour les dossiers qu’il étudie. D’ores et déjà, nous avons appris, concernant les dossiers que les compatriotes peuvent déposer chez lui, qu’il y a des quémandeurs d’emplois de tout acabit qui attendent du premier ministre, qui un poste, qui un marché. Plusieurs de ces gens-là, ayant reçu une fin de non-recevoir de cet homme rigoureux qui n’admet aucun passe-droit, nous dit-on dans son entourage, ont lancé alors de folles rumeurs dans les réseaux sociaux à l’encontre du successeur de Bruno Tshibala. Les gens recalés sont donc à l’origine du bruit qui prétend que la classe politique voudrait changer de premier ministre. Rien de tout cela, répond l’un des proches de Ilunga Ilunkamba, avant d’ajouter que « le premier ministre est en place et l’heure vient où il va coordonner l’action gouvernementale en homme d’Etat ».
Géopolis Hebdo

Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com