Candidat Président de la République à l’élection du 23 décembre prochain, Vital Kamerhe Lwa kanyingini Nkingi a présenté vendredi 28 septembre au centre interdiocésain de Kinshasa, son programme de gouvernement. Ce projet intitulé « J’aime le Congo, nous aimons le Congo », est estimé à 114 Milliards de dollars américains et s’articule autour de 20 piliers importants destinés à booster le développement de la République Démocratique du Congo. Conscient du fait que la gestion du pays durant ces deux dernières décennies n’a comme seuls mérites d’avoir aligné la RDC dans le rang des pays Pauvres et Très Endettés (PPTE), l’avoir classé parmi les 5 derniers pays en termes d’indice de Développement Humain( IDH), le Président National de l’Union pour la Nation Congolaise dit s’engager fermement à renverser la tendance une fois élu président de la République. Pour Vital Kamerhe, la RDC ne mérite pas le sort qui lui est collée aujourd’hui, au regard de toutes ses richesses naturelles innombrables et inégalées. « Nous allons travailler ensemble, avec le concours de nos partenaires bilatéraux et multilatéraux, pour que rapidement nous puissions hisser notre pays au rang des puissances mondiales sur le plan économique. Le Brésil l’a fait et nous avons de fortes similitudes ; la RDC le fera aussi », a déclaré le candidat président de la République.
Devant plusieurs cadres et militants de l’Union pour la Nation Congolaise, des Ambassadeurs et Chefs des missions diplomatiques en RDC, des personnalités politiques de premier rang et plusieurs autres invités de marque, Vital Kamerhe a eu des mots justes pour présenter l’économie de son programme de gouvernement. Un programme qui part d’un diagnostic global de la situation politique et socioéconomique de la RDC jusqu’à la formulation des pistes de solution dans chaque secteur de la vie du pays.
Dans son diagnostic, Vital Kamerhe dit constater que la République Démocratique du Congo a connu une mauvaise gouvernance et une dictature qui ont désarticulé le fonctionnement de l’Etat et détruit tout le tissu économique et social. Les infrastructures économiques, scolaires, et sanitaires héritées de la colonisation n’ont quasiment pas été renouvelées ni entretenus, au point qu’elles se trouvent actuellement dans un état de délabrement très avancé ou simplement obsolètes. « La jeunesse, force vive de notre pays, connait un chômage très aigu et a perdu tout repère ainsi que toute perspective. Sa migration, au péril de la vie, occasionne une fuite des cerveaux et des talents », s’indigne Vital Kamerhe.
Face à tous les maux qui rongent la République, le président national de l’UNC apporte un remède basé notamment sur les 20 piliers qu’il entend mettre en œuvre durant le premier quinquennat. Il s’agit, selon Vital Kamerhe, de l’instauration d’un leadership responsable, visionnaire et rassembleur ; la refondation de l’Etat, la sécurité et la restauration de la paix, la lutte contre les antivaleurs( corruption, concussion et impunité), l’éducation, la santé, la jeunesse et le sport, la femme, l’assainissement des finances publiques et la réforme du système bancaire, l’agriculture, l’environnement et la lutte contre le changement climatique, l’eau, l’énergie non polluante, les mines et les hydrocarbures, l’amélioration du climat des affaires et la diversification de l’économie, l’emploi, les infrastructures et l’aménagement du territoire, les logements sociaux, le social, la culture et les arts.
Pour rendre effective ces différents piliers, Vital Kamerhe préconise la mobilisation d’une enveloppe budgétaire élevée à 114 Milliards de dollars américains repartis de manière croissante sur les 5 premières années de son mandat au sommet de l’Etat.
Le candidat président de la République s’engage, à travers son programme de gouvernement, à conclure avec le peuple congolais un nouveau contrat social qui sera bâti sur les principes sacro-saints de la redévabilité, de la démocratie participative et de l’alternance. C’est dans cette optique que Vital Kamerhe a annoncé l’organisation tous les trois mois, d’une émission radio-télévisée à téléphone ouvert pour permettre à la population d’exprimer librement ses désidérata.
Pour Kamerhe, le nouveau contrat social permettra de recréer la confiance entre le peuple et ses dirigeants et de susciter l’empathie politique dans le chef de ces derniers. Une fois élu président de la République, Kamerhe promet de recréer un Etat fort, puissant et responsable, un Etat qui sécurise tous les congolais et les étrangers ayant choisi la RDC comme seconde patrie et qui répond à tous les besoins vitaux du peuple. Un Etat, précise-t-il qui sécurise les investisseurs congolais et étrangers pour la création d’une classe moyenne.
Le président de l’Union pour la Nation Congolaise se dit optimiste quant à sa capacité de tout mettre en œuvre pour que ce projet de société devienne une réalité, cela avec le concours non moins importants de tous autres partenaires politiques du pays.
Théodore Ngandu

Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com