L’union pour la démocratie et le progrès social s’apprête à entendre ses députés provinciaux de la ville-province de Kinshasa. Après la déconvenue de ce parti à l’élection sénatoriale du 15 mars dernier, l’UDPS tient à tirer au clair les raisons de son échec et établir les responsabilités. Aujourd’hui, même si le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a fait suspendre l’installation des Sénateurs élus à l’issue du vote que l’on dit gravement entaché de corruption, il n’en demeure pas moins vrai que l’image de l’union pour la démocratie et le progrès social comme parti dont les cadres n’ont jamais eu les mains trempées dans les basses besognes a pris un coup. Jalouse de cette image et touchée dans son amour-propre, la hiérarchie du désormais parti présidentiel veut nettoyer ses incuries.
L’affaire ayant fait l’objet d’une réunion interinstitutionnelle, laquelle réunion a débouché sur l’ouverture d’une enquête en procédure de flagrance à l’encontre des présumés corrupteurs et corrompus pour les traduire devant les juridictions compétentes, la présumée corruption, si elle est avérée, devra donner lieu à des sanctions judiciaires. Mais au niveau du parti, une commission disciplinaire spécialisée sera mise en place pour frapper les corrompus, le cas échéant.

Selon Paul Tshilumbu, porte-parole de l’UDPS, « une réunion de la convention démocratique » a été convoquée hier jeudi au niveau du parti. C’est cette convention qui mettra en place la commission spéciale qui se chargera d’entendre les élus des circonscriptions de Kinshasa. L’UDPS compte 12 députés provinciaux élus dans la capitale de la RDC. Mais sur ces 12, les candidats-sénateurs de ce parti n’ont eu que 3 voix. Ce qui veut dire que 9 élus du parti ont donné leurs suffrages aux candidats d’autres formations politiques contrairement à la consigne qui leur a été donné au parti.

Patrick Ilunga

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *