Le casier judiciaire de la Nouvelle Gouverneur du Tanganyika Ngungwa Mwayuma Julie fait l’objet des graves révélations compromettantes au point de remettre même en cause son dossier de candidature déposé à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) bien qu’elle soit déjà élue le 06 mai de l’année en cours et investie par une ordonnance présidentielle. Il faut dire qu’à ce stade, il y a déjà une plainte qui est introduite à son juge naturel, donc le parquet général près la Cour de Cassation et elle sera poursuivie pour usage d’un faux casier judiciaire.
Ladite plainte adressée à la Cour de Cassation le 29 juillet dernier, est une initiative de Tshimanga Ngandu, par l’entremise de son avocat conseil Richard Matuli. « Il se trouve dès lors que le dossier de candidature, dont le casier Judiciaire ainsi que le certificat de bonne vie et mœurs, déposé par Madame Julie Ngungwa à la Commission électorale nationale indépendante pour son élection au poste de Gouverneur de la province de Tanganyika contenait des mentions fausses,» l’on peut lier dans le mémo de plainte.
A en croire la partie accusatrice, le document de preuve faisant foi, la Gouverneur Ngungwa Julie n’a pas versé à la CENI un certain nombre d’éléments de son casier faisant état de ses ennuis devant les juridictions de l’ordre judiciaire, alors qu’elle avait déjà été pénalement condamnée et arrêtée plus d’une fois pour des faits d’escroquerie et de faux et usage de faux. Tenez, le plaignant Tshimanga Ngandu renseigne que la Gouverneur Julie Ngungwa a été placée sous mandat d’arrêt par le parquet général de Lubumbashi le 10 mars 2014, « poursuivie du chef d’escroquerie sur Brassimba s.a, faux et usage de faux, un cas de récidive avant sa condamnation irrévocable par le tribunal de paix de Kamalondo à 18 mois de servitude pénale principale venant du même parquet de Lubumbashi… Dans ce dossier, la Brassimba a reproché à Madame Ngungwa Julie (qui avait avoué) un détournement d’un million de dollars américains par des livraisons frauduleuses de ses produits, » lit-on dans la plainte de Tshimanga Ngandu.
La vie en République démocratique du Congo étant régulée par les textes qui guident sa marche, il s’avère, selon l’avocat de l’accusation, que la Gouverneur a enfreint les lois du pays, spécialement celle qui régit les élections. Pour maître Richard Matuli, conformément à l’article de la loi du 09 mars portant organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales telle que modifiée dernièrement avant les dernières élections des gouverneurs par la loi de décembre 2017, la Gouverneur Ngungwa ne serait pas élue si elle l’avait sincèrement déposée tous les dossiers de son casier judiciaire, ainsi que son état de bonne conduite et de mœurs.
Autour de ce dossier très sensible, que des questions qui se posent. Car l’incomprensible reste ce questionnement concernant le comment est-ce possible que cette donne puisse échapper à toutes les instances de l’Etat qui du reste ont tous les mécanismes de vérification possible ? Jusqu’au point où le président de la République prenne une décision à investir cette patronne de l’exécutif provincial ? Dans l’entre-temps, c’est toute la procédure qui doit être respectée pour que la Gouverneur nouvellement élue comparaisse au parquet près de la Cour de Cassation afin qu’elle présente ses éléments de défense sur tout ce que lui reproche la partie accusatrice. C’est un dossier à suivre.
Fiston Oleko / Voldi Kengi
Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com