Dans un Tweet posté ce mardi 26 mars 2019, le président national de l’Union Démocratique Africaine Originelle (UDA-O) et Député national élu au Kasaï, Claudel-André Lubaya a déclaré que le Conseil National de Suivi de l’Accord de la Saint-Sylvestre (CNSA), signé le 31 décembre 2016 par les acteurs politiques rd-congolais, est le fruit de falsification, il n’a pas sa raison d’être aujourd’hui. « Né d’un accord falsifié et des arrangements particuliers soudoyés », a écrit le leader de l’UDA-O sur la toile. Voilà pourquoi, en homme politique progressiste, démocrate et républicain, Claudel-André Lubaya demande au président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo « de prendre ses responsabilités pour dissoudre cette institution inutile à la République et qui participe à la confusion des rôles dans la gestion de l’Etat ». Faut-il dissoudre le CNSA ? Réponses avec quelques politiques congolais.
Jean-Pierre Kambila, ancien directeur de cabinet adjoint chargé des questions politiques et administratives du Chef de l’Etat honoraire Joseph Kabila Kabange : « Pas si vite. Notre pays a encore besoin d’une instance de conciliation. Peut-être faudrait-il en modifier la forme et les statuts.
Selon un analyste de la politique rd-congolaise qui a requis l’anonymat : « Il est prématuré de parler de la dissolution du CNSA frappé de caducité à l’heure actuelle. Le moment viendra. Un peu de patience à l’auteur intellectuel de l’idée. Il faut terminer totalement avec le processus électoral et le moment opportun, le président de la République va le faire sans qu’il y ait des soupçons comme les gens en sont déjà habitués ».
Installé depuis le mois de juillet 2017, le CNSA est controversé par l’opposition dans sa majorité. Celle-ci met en cause la neutralité du CNSA après la désignation par Joseph Kabila Kabange à l’époque, de Joseph Olenghankoy Mukundji (Président du parti politique d’opposition Forces Novatrices pour l’Union et la Solidarité (FONUS) et coordonnateur national du Rassemblement des Forces Sociales et Politiques Acquises au Changement, RASSOP/aile Kasa-Vubu), comme président de cet organe d’appui à l’Accord du 31 décembre 2016.
Bien qu’un cadre juridique lui ait été doté, le CSNA peine à convaincre jusqu’aujourd’hui certains ténors de l’opposition politique.
Les termes de la loi promulguée, en faveur du CNSA, garantissent à l’organe une reconnaissance juridique au même titre que la CENI, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) et la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), et une autonomie administrative et financière.
Rappelons qu’une tripartite est organisée entre le CNSA-CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante)-Gouvernement du 25 au 27 mars 2019, pour discuter sur les questions politiques et électorales de l’heure.
Propos collectés par Dieudonné Buanali

Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com