Les chefs d’Etats de la SADC, la CIRGL et la CEEAC se sont réuni hier mardi à Luanda dans un sommet régional. Au cœur des échanges entre les chefs d’Etats, se trouvait entre autres la situation en république démocratique du Congo.

Les chefs d’Etats de la SADC et de la CIRGL ont salué la conduite du processus électoral en république démocratique du Congo, à l’issue d’une réunion qui s’est tenue ce 14 août en Angola à huis clos. Au centre des échanges entre chefs d’Etats, ministres des pays de la SADC, la CIRGL et la BEEAC et autres délégations, se trouvaient les questions liées à la situation en république démocratique du Congo et le Soudan du Sud. Sur six chefs d’Etats attendus, seuls trois ont été présents : l’Angolais Joao Lourenço hôte du sommet, Dénis Sassou Nguesso du Congo Brazzaville en tant que président en exercice de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs(CIRGL) et le Gabonais Ali Bongo qui préside la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC).

Le chef de l’Etat de la république démocratique du Congo a été représenté par le Vice-premier ministre en charge des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu. Les présidents Yoweri Museveni et Paul Kagame ont été également représentés par leurs ministres des Affaires Etrangères. Quant à Moussa Faki, le président de la Commission de l’Union Africaine a été représenté par Mohammed El Hacen Lebatt, son conseiller stratégique.
Dans leur communiqué final, les chefs d’Etats, « se sont félicités de voir le président Joseph Kabila honorer son engagement à respecter scrupuleusement la constitution au terme de son second mandat ». Les chefs d’Etats saluent également l’engagement du Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres et « le rôle de la MONUSCO pour la stabilité de la RDC ».

A propos de la non-candidature de Joseph Kabila, le communiqué poursuit en disant qu’il s’agit d’une « démonstration claire de sa détermination de placer les intérêts du peuple de la république démocratique du Congo au-dessus de toute autre considération ».

Sur le volet sécuritaire, Joao Lourenço ainsi que ses homologues présents au sommet de Luanda ont noté avec préoccupation la présence continue des Forces négatives de l’ADF et du FDLR à l’Est de la RDC où ils continuent « de faire des victimes civiles et déstabiliser les pays voisins ». Les chefs d’Etats qui ne veulent plus regarder pourrir la situation, lancent un appel pour une action régionale contre ces Forces négatives comme il a été souligné auparavant dans plusieurs communiqués des différents sommets.
Les chefs d’Etats ont aussi été informés de l’évolution positive de la situation politique au Burundi. Ils ont encouragé la poursuite du processus du dialogue.

Les présidents Lourenço, Sasou Nguesso et Ali Bongo qui se sont également penché sur la situation au Soudan du Sud, ont salué la signature, la semaine dernière, par les parties en conflit, des accords. Ils encouragent à cet effet le président Salva Kirr et le Dr Riek Machar ainsi que toutes les autres parties à s’engager dans la voie qui assure la paix, la réconciliation tant souhaitée par le peuple Sud-Soudanais.

Sur la situation de la Centrafrique, le communiqué final du sommet note qu’il a été constaté avec beaucoup des préoccupations la persistance du climat d’instabilité dans ce pays. Les chefs d’Etats se sont résolus de continuer à travailler avec le gouvernement et les autres acteurs politiques Centrafricains afin de parvenir à une paix durable, à la normalisation de la vie des personnes et à l’exercice de la bonne gouvernance.

Patrick Ilunga

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *