« Suspension de l’installation des sénateurs élus, suspension des élections des gouverneurs prévues le 27 mars prochain et ouverture des enquêtes afin de sanctionner les corrompus et les corrupteurs ». Telles sont les retombées de la réunion inter-institutionnelle présidée, hier lundi 18 mars, par le Président de la République. En effet, le chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a promis dimanche 17 mars devant une délégation de la diaspora congolaise, des sanctions dès ce lundi contre ceux qui ont cédé à la tentation de la corruption. « Je suis plus que déçu par le comportement de ceux des nôtres qui ont cédé à la tentation alors que le peuple leur a fait confiance…», a déclaré le Chef de l’Etat exprimant ainsi sa déception après les élections sénatoriales organisées le vendredi 15 mars dernier dans les Assemblées provinciales, devant une centaine des cadres représentant la diaspora congolaise. Qualifiant les députés provinciaux qui se seraient laissé corrompre de « fruits pourris », le Président de la République a promis des sanctions dès ce lundi dans le cadre de la lutte contre la corruption. « Je ne veux plus voir ces genres d’antivaleurs de répéter dans notre pays et ça ne restera pas impuni », a-t-il martelé.
Chose promise, chose faite, dit un adage. A l’issue de la réunion inter-institutionnelle tenue, hier lundi 18 mars, le Premier citoyen de la République a pris un certain nombre de mesures notamment : (1) la suspension de l’installation des sénateurs élus, (2) la suspension des élections des gouverneurs prévues le 27 mars prochain et, (3) l’ouverture des enquêtes afin de sanctionner les corrompus et les corrupteurs. C’est le Vice-premier ministre et ministre ai de l’Intérieur, Basile Olongo, qui a fait l’annonce à la presse.
Ont pris part à cette réunion présidée par le Président de la République, le président et le vice-président de la CENI, le président du Conseil économique et social, le président de la Cour de Cassation, le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale, le président du Sénat, le président de la Cour constitutionnelle, le Conseil d’Etat, le président du Conseil National de Suivi de l’Accord de la Saint-Sylvestre (CNSA), le président de la Haute Cour militaire et l’Auditeur des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
Il sied de noter que cette réunion fait suite aux allégations de corruption des députés provinciaux lors de l’élection sénatoriale du vendredi 15 mars, qui a vu selon les chiffres officiels le Front Commun pour la République (FCC), plateforme dont l’ex-président Joseph Kabila est l’autorité morale, remporter une victoire écrasante face aux autres partis et plateformes politiques. Des allégations de corruption qui ont suscité l’indignation des militants de l’UDPS. Affaire à suivre !
Dieudonné Buanali

Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com