Le Ministre du Tourisme, Franck Mwedi Malila Apenela n’a pas manqué de réagir aux sollicitations de Géopolis Hebdo au sujet de cette sortie médiatique du Président du Sénat et son mentor politique. Franck Mwedi Malila tient d’abord à rappeler l’univers politique qui est en réalité, un espace fait de subtilités et de nuances. « La politique est un art », s’est-il empressé de rappeler une phrase prononcée régulièrement par Léon Kengo Wa Dondo pour prévenir sur le caractère fluctuant du jeu politique. Le membre du gouvernement qui semble maitrisé les faits et gestes de Léon Kengo Wa Dondo, croit savoir que l’Autorité morale de sa formation politique ne manquera pas de déclarer officiellement son soutien à un candidat Président de la République. « La politique est un art. Evidemment, chacun peut interpréter comme il veut. C’est-à-dire, prendre le morceau qui l’arrange et le situer dans le contexte qu’il agrée », martèle Mwedi Malila. Pour essayer d’éteindre le feu venu notamment de son propre camps du Front Commun pour le Congo (FCC), Franck Mwedi Malila tient à rappeler que Kengo Wa Dondo, en homme de droit, ne pouvait en aucun cas déclarer son soutien à tel ou tel autre candidat avant la publication de la liste par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). « Il a dit quelque chose de claire et qui est légale. C’est après la publication de la liste provisoire des candidats retenus pour la présidentielle, par la Centrale Electorale, qu’il donnera son soutien à son candidat », a-t-il promis le ministre. Ci-dessous, l’intégralité de l’entretien.

Gépolis Hebdo : Monsieur le Ministre, vous venez de suivre la déclaration du Président Léon Kengo Wa Dondo. Il y a comme un tonnerre dans la classe politique par rapport à ses propos qui sont interprétés dans tous les sens. Quelle lecture en faites-vous ?

Franck Mwedi Malila : La politique, c’est quelque chose de subtile, de nuancée. Et je rappelle ici ce que le Président Kengo a toujours dit : « la politique est un art ». Evidemment, chacun peut interpréter comme il veut. C’est-à-dire, prendre le morceau qui l’arrange et le situer dans le contexte qu’il agrée. Mais, je crois que la déclaration qu’a faite le président Kengo est une déclaration pleine de bon sens.

GH : Plein de bon sens alors qu’elle est sujet à interprétation multiple ? Il est clair que certains disent qu’il ne veut tout simplement soutenir le dauphin. Pour quoi cette déclaration-là ?

Franck Mwedi Malila : Je ne veux pas me mettre à analyser ce qu’il a dit. Mais à l’entendre tout simplement, il a dit quelque chose de claire et qui est légale. C’est après la publication de la liste provisoire des candidats retenus pour la présidentielle par la CENI, qu’il (Ndlr : Kengo Wa Dondo) donnera son soutien à son candidat. Il faut attendre que la publication de la liste soit effective.

GH : Quand il dit qu’il a signé au FCC pour donner la crédibilité à cette plateforme. Qu’est-ce que vous comprenez par-là ?

Franck Mwedi Malila : Il a signé en âme et conscience. Donc, après analyse, il considère que s’il est au FCC, c’est après avoir murement réfléchi.

GH : Mais, il revendique d’être un homme libre. Or, les engagements en politique réduisent quand-même votre liberté d’une certaine manière. Comment peut-on être totalement libre après avoir apposé sa signature sur une route commune ?

Franck Mwedi Malila : La pensée est libre. Il a dit lui-même que cela n’empêche pas un droit de regard sur ce qui se fera.

GH : Etes-vous donc optimiste ?

Franck Mwedi Malila : Il n’y a pas lieu de ne pas l’être. Il l’a dit dès le départ de son interview (Ndlr : Interview accordée récemment à RFI) que le Président de la République a respecté la Constitution. Il n’y a plus raison d’être pessimiste. Le processus est sur le rail comme le Président l’avait lui-même promis. Quelles sont les raisons d’être pessimiste ? Je n’en vois pas.

Wak et José-Junior Owawa

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