Elle était très attendue, la réunion de leaders de l’opposition politique congolaise a finalement eu lieu mercredi 12 Septembre à Bruxelles en Belgique. Jean-Pierre Bemba Gombo, Vital Kamerhe, Félix Tshisekedi, Adolphe Muzito, Antipas Mbusa Nyamuisi et Moise Katumbi ont évalué l’ensemble du processus électoral en cours. A l’issue de cette réunion, les leaders de l’opposition ont réaffirmé la nécessité que ce processus électoral aboutisse le 23 décembre prochain, à la tenue d’élections libres, démocratiques, transparentes et inclusives conformément à l’accord de la saint sylvestre. Les opposants posent par ailleurs plusieurs préalables avant toute participation aux prochaines élections. 

Dans le communiqué final sanctionnant cette réunion de Bruxelles, les leaders de l’opposition réitèrent le rejet de la machine à voter imposée selon eux par la CENI « en violation de la loi électorale », le nettoyage du fichier électoral afin d’identifier et extraire les plus ou moins 10 millions d’électeurs enrôlés sans empreintes digitales.

Les leaders de l’opposition exigent aussi la mise en œuvre immédiate des mesures de décrispation politique conformément aux dispositions de l’accord de la saint sylvestre notamment la libération des prisonniers politiques, le retour des personnalités politiques exilées entre autre le cas emblématiques traités dans le rapport sur la décrispation politique conduit par les évêques de la CENCO, la réouverture des médias et l’accès aux médias publics, la liberté de manifestation , la fin des tracasseries policières et administratives contre les opposants.

Les opposants exigent aussi la participation effective des candidats exclus ou invalidés pour des raisons politiques afin d’assurer la tenue d’élections inclusives.

L’apport de la communauté internationale

Dans leur communiqué final, les opposants exigent l’accréditation et le déploiement des observateurs des instances internationales notamment ceux des Nations Unies, de l’Union européenne, l’Union africaine, la SADC, l’OIF et les autres.

L’assistance de la communauté internationale, à savoir les Nations Unies, l’Union Africaine, la SADC et la CIRGL sur le plan politique, financier et matériel pour organiser des élections inclusives dans la paix, le déploiement d’une force régionale de la SADC pour sécuriser le processus électoral, les candidats et la population, la participation effective de la Monusco au processus électoral pour le transport du matériel et la logistique, sont également des préalables posés par l’opposition.

  

La Restructuration de la CENI

Les leaders de l’opposition disent également ne plus avoir confiance à l’équipe actuelle de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Pour cela, ils exigent la restructuration et l’audit de la centrale électorale conformément au prescrit de l’accord de la Saint-sylvestre.

Pour les opposants, « faute de respecter tous ces préalables, la CENI et le gouvernement seront tenus responsables du chaos et des conséquences auxquelles conduira l’organisation d’une parodie d’élection.

Candidature commune

Quant à la nécessité de gagner les prochaines élections, les leaders de l’opposition ont convenu de s’accorder en vue de la désignation irréversible, dans les meilleurs délais sur une vision partagée et un programme harmonisé du candidat commun de l’opposition à une élection présidentielle crédible, cela dans le souci pour eux de maximiser les chances de la gagner et répondre aux attentes de la population de vivre « une véritable alternance ».

Théodore Ngandu

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