Candidat président de la République pour le compte de son parti « Unité des valeurs UV », Michel Okongo Lomena était face à la presse vendredi 17 août dernier au siège de son parti à Masina. Dans sa déclaration intitulée « Guerre contre l’arbitraire en République Démocratique du Congo », Michel Okongo soulève de sérieuses inquiétudes sur le processus électoral en cours au regard du temps qui reste. Pour lui, les récentes déclarations du président de la CENI se méfiant de l’appui de la Monusco au processus électoral et l’absence du consensus sur la machine à voter non prévue dans le calendrier électoral constituent un flou devant empêcher la tenue des élections apaisées au pays. Michel Okongo propose pour ce faire une nouvelle période de transition, afin de donner un nouveau départ dans l’organisation des élections ne RDC.

Dans ce face à face avec la presse, Michel Okongo a tenu d’abord à donner la principale motivation de sa candidature à la magistrature suprême, dans un processus qu’il qualifie lui-même de vicieux. Visiblement, l’homme s’est montré très inquiet face à certains signaux négatifs qui ne garantissent pas la tenue des élections crédibles et apaisées conformément au calendrier électoral. « En ce qui me concerne personnellement, j’ai accepté de m’engager dans ce processus dans l’unique but de démystifier ceux qui avaient tendu un piège à l’opposition et à la République notamment en portant des amendements contraignants dans la loi électorale, puis en y insérant le seuil de représentativité électorale fixé à 1% du nombre total de suffrage valablement exprimé pour la députation nationale et 3% au niveau provincial ainsi que des dispositions de cautionnement fixé à un montant exorbitant. Ne pas intégrer ce processus électoral quoique vicieux, aurait donné un motif aux fossoyeurs de la République déjà en fin de mandat depuis 2016, de pérenniser leur présence à la tête des institutions de notre pays », a déclaré Michel Okongo.

Pour le président national du parti politique Unité des valeurs, le processus en cours a connu un mauvais départ, et de ce fait, il va falloir envisager un nouveau départ. Le vœu de la classe politique de voir être organisées des élections crédibles et transparentes en RDC ne doit pas être un simple slogan estime Michel Okongo qui se dit visiblement favorable à un nouveau consensus politique afin d’offrir aux congolais les vraies élections ainsi que le souhaitent les politiciens eux-mêmes.

« Techniquement, la CENI se trouve dans l’incapacité de respecter son chronogramme qui prévoyait initialement la préparation, l’impression, et le déploiement des bulletins de vote dans 90 milles bureaux de vote à travers tout le pays afin de répondre aux besoins de trois scrutins combinées », indique Michel Okongo pour qui, il appartient à la centrale électorale de clarifier sa démarche, afin que les congolais aient une bonne lecture du processus électoral, car au regard de la réalité sur le terrain, il faut un autre départ, face à l’échec constaté. « Un consensus s’impose afin de déterminer le régime transitoire pouvant conduire à un nouveau départ effectif et inclusif du processus électoral », a conclu ce candidat président de la République.

Théodore Ngandu

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