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C’est à 12 heures 50′ heure de Kinshasa, qu’a débuté le procès en appel opposant Franck Diongo au Ministère public sur la révision de sa condamnation de 5 ans de servitude pénale. C’était lundi le 2 juillet 2018 à la Cour de cassation. Le collectif des avocats du président du Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP) a relevé quatre faits nouveaux comme motif de l’appel en révision, notamment l’acquittement de huit de quinze auteurs matériels dans l’affaire liée aux infractions d’arrestation arbitraire et détention illégale assortie de torture pour lequel seul Franck Diongo a été condamné comme auteur intellectuel.

« La justice avait condamné Franck Diongo comme auteur intellectuel d’arrestation arbitraire sans auteurs matériels. C’est un motif de révision, il y a contradiction des décisions, dès lors que sur quinze, il y a eu sept acquittés. Et ça innocente Franck Diongo. Il y a également la Cour qui avait estimé qu’il y avait torture, on a brandi la réquisition du médecin qui a démontré que les trois gardes républicains prétendument victimes de torture ne l’ont jamais été », a déclaré Maitre Nico Mayengelé.

Par ailleurs, la partie défenderesse plaide pour l’acquittement et la réparation en faveur de Franck Diongo. » Si les juges de la Cour de cassation estiment que la requête en révision est recevable et fondée, Franck Diongo a droit à des dommages et intérêts pour avoir été injustement condamné. Nous avons postulé à titre symbolique pour 500 000 dollars, c’est rien pour quelqu’un qui a perdu une année et six mois en détention alors que c’est un acteur politique majeur », a ajouté Le Secrétaire Général du MLP

Les avocats du leader du MLP ainsi que ses militants venus en grand nombre à cette audience publique de lundi 02 juillet ne demande que justice soit faite. »C’est un procès de rupture, un procès historique, nous mettons les juges devant leurs responsabilités. Soit ils disent le droit et seront reconnus par la conscience de l’humanité, mais s’ils ne disent pas le droit, ils seront jetés dans la poubelle de l’histoire. Franck Diongo veut être acquitté » a conclu Nico Mayengele membre du collectif d’avocats.

Les juges de la cour de cassation ont pris l’affaire en délibéré et comptent se prononcer le 16 juillet 2018 sur la demande de la partie requérante. Une dernière chance pour cet élu du peuple de retrouver son siège à l’assemblée nationale et sa base à la veille de l’organisation des élections. Une mobilisation importante des militants du mouvement lumumbiste progressiste qui assistait à distance à l’audience, encerclés par les forces de l’ordre a été visible à la Cour de cassation.

GH/universgroupetelevision.com

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