Les 7 leaders de l’opposition, Martin Fayulu, Freddy Matungulu, Adolphe Muzito, Félix Tshisekedi, Jean-Pierre-Pierre Bemba, Moïse Katumbi et Vital Kamerhe se retrouvent ce vendredi 09 novembre 2018, à Genève, la capitale suisse pour opérer le choix sur leur candidat commun à la prochaine élection présidentielle en République Démocratique du Congo.

Déboutés de la course par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) pour l’irrégularité de leurs dossiers respectifs, le président du Mouvement de Libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Bemba et celui du Nouvel Elan du Congo, Adolphe Muzito jouent l’arbitre aux côtés de Moïse Katumbi, le Chef de file de la plateforme Ensemble pour le Changement en vue de départager ces quatre candidats-président encore sur la liste.

Pour Vital Kamerhe, le patron de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), Félix Tshisekedi, le Chef de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), celui de l’Engagement pour la Citoyenneté et Développement (ECiDé), Martin Fayulu ainsi que Freddy Matungulu, le leader de Congo Na Biso (CNB), l’enjeu est de taille. Il est question d’avoir le quitus de ces leaders d’opinion qui drainent derrière eux, plusieurs milliers de militants. Les quatre challengers se préparent à toute éventualité car, rien n’est gagné d’avance.

Ces négociations, à somme nulle, portent essentiellement sur le poids politique de chaque candidat, le profil professionnel et surtout la qualité du programme de gouvernement. Sur le papier, chaque candidat présente des atouts et faiblesses sur l’un ou l’autre critère. Dans l’opinion, Félix Tshisekedi est présenté comme étant le favori du fait du poids politique de son parti. A la tête de la plus grande force politique de l’opposition, le leader de l’UDPS, l’homme ne joue pas pour autant sur un terrain conquis car sa décision d’aller aux élections « avec ou sans la machine à voter » avait fortement écornée son image auprès de ses collègues de la composante. Vital Kamerhe, deuxième dans les intentions de vote, est lui aussi critiqué par certains pour son « inconstance politique ». Parmi les griefs retenus contre l’ancien président de l’Assemblée Nationale, sa participation au controversé dialogue du 18 Octobre 2016 organisé à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa.

Martin Fayulu, le véritable troisième homme, est aussi critiqué pour son encrage politique généralement localisé dans la ville de Kinshasa. Freddy Matungulu bénéficie quant à lui des faveurs de pronostiques. Mais le Professeur d’économique est lui aussi critiqué pour son manque de charisme politique à la taille de ses ambitions. Un véritable choix cornélien pour ce jury qui n’a visiblement plus de temps à perdre au vue du calendrier électoral qui prévoit le début de la campagne électorale pour le 21 Novembre prochain.

José-Junior Owawa

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