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Après les comptables publics, c’est au tour d’un responsable d’un établissement public de comparaître devant la chambre de discipline budgétaire et financière siégeant en audience publique. Il s’agit bien du Directeur Général de la Metelsat (Agence nationale de Météorologie et de Télédétection par Satellite), Joseph Itela Ilondo qui est poursuivi pour faute de gestion par la Cour des comptes. Ce gestionnaire public intérimaire est reproché de s’être procuré des avantages injustifiés de l’ordre de 5200 USD dollars américains au préjudice de la Metelsat. Organisée par la Chambre de discipline budgétaire et financière, l’instruction de cette affaire par le Président de la composition Gilbert Tondwango s’est déroulée ce mardi 2 juillet dans la salle Léon Kengo Wa Dondo. 

« Ça laisse pantois », à la Cour des comptes ce mardi 2 juillet, le Juge président s’est longuement penché sur la gestion des deniers de la Metelsat par son Directeur Général, soupçonné de s’octroyer des ressources financières sans suivre les procédures de sortie qui n’ont jamais été retracé dans la comptabilité de la Metelsat. Selon le rapport d’instruction lu par le magistrat rapporteur lors de l’audience, le mis en cause Joseph Itela Ilondo a signé 6 chèques conjointement avec la Directeur Général adjoint alors que les autorités habilitées à signer les chèques à la Metelsat sont le Directeur Général et le directeur financier. Il s’agit des chèques de 1600 USD, 1800 USD, 350 USD, 150 USD et 1300 USD

Il a fallu près de deux heures au Président de la composition mais aussi au Procureur général et aux avocats de la défense de poser des questions au mis en cause en rapport avec les faits infractionels qui sont mis à sa charge. « C’est moi qui ai signé tous ces chèques mais avec le Directeur Général adjoint », répond Joseph Itela Ilondo. « Pourquoi n’avoir pas signé conjointement avec le Directeur financier », interroge le Juge président. « Non. Il est toujours absent », rétorque l’accusé. 

S’il est condamné, Joseph Itela Ilondo, âgé de 81 ans, serait passible d’une sanction pour faute de gestion. D’après la loi N° 11/011 du 13 juillet 2011 relative aux finances publiques, dans son article 129, la sanction de faute de gestion réside dans la condamnation de la personne incriminée, à une amende dont le montant ne pourra atteindre le double du traitement ou salaire brut annuel alloué à la date de l’infraction sans être inférieur au quart. 

L’instruction étant toujours en cours, le Président de composition a renvoyé le mis en cause à l’audience du 16 juillet prochain pour auditionner les témoins qui seront entendu sur  les procédures de sortie de fonds au sein de la Metelsat. Il s’agit du Président du conseil d’administration, du Directeur général, du Trésorier et de la Caissière de cet établissement public à caractère technique et scientifique. 

Pour ceux qui ne le savent pas, la Metelsat est un structure étatique placée sous tutelle du ministère des transports, voies de communication et désenclavement. Elle est également dotée d’une personnalité juridique et d’une autonomie financière et administrative. L’Agence a pour missions l’observation, le suivi météorologique et climatologique ainsi que l’étude l’évaluation des ressources naturelles en vue de la planification de leur gestion pour le développement durable du Pays.

Djodjo Mulamba

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