Le collectif des avocats de l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga, Moïse Katumbi dénonce le mandat d’arrêt international lancé contre son client par la justice congolaise. Dans un point de presse organisé samedi à Kinshasa, Jean-Joseph Mukendi a fait savoir qu’aucune arrestation internationale de son client n’est possible aussi longtemps que le dossier est en appel.
Au cours de ce point de presse, il était question pour les avocats de Moïse Katumbi de faire la mise au point sur la démarche de la justice congolaise concernant le mandat d’arrêt international lancé contre leur client. Document à l’appui, le conseil de l’ancien gouverneur du Katanga fait remarquer que la décision des autorités judiciaires congolaises d’arrêter l’homme d’affaires en exil depuis deux ans est totalement irrégulière du fait qu’une procédure de révision du jugement a été engagée en appel.
Condamné à 3 ans de prison ferme pour une affaire de spoliation d’un immeuble appartenant à un sujet grec, Moïse Katumbi fait à ce jour l’objet des menaces d’arrestation depuis son entrée en exil, d’abord en Afrique du Sud et en suite en Europe.
Jeudi 16 août, une décision du Parquet Général près la Cour de cassation a été rendue publique fait état d’un mandat d’arrêt international lancé contre l’ancien gouverneur en exécution du jugement du tribunal de paix de Lubumbashi/ Kamalondo ayant condamné Moïse Katumbi à 3 ans de servitude pénale principale avec arrestation immédiate. Les avocats de l’incriminé estiment que ce « jugement, rendu par défaut, est frappé d’opposition sous RPO 7685 ».
Le groupe de Mukendi Wa Mulumba, Kifwabala Tekilazala, Ekombe Mpetsi Mbuku Laka et Mumba Gama souligne en outre « qu’en vertu de l’article 94 du code de procédure pénale, il est sursis à l’exécution d’un tel jugement pendant le délai d’opposition et, en cas d’opposition, jusqu’à la décision sur ce recours ».
Dans leur missive, les défenseurs judiciaires de l’ancien gouverneur estiment que « le mandat d’arrêt international n’est qu’un nouvel élément de la stratégie montée par la Majorité au pouvoir pour empêcher Moïse Katumbi à se présenter aux élections du 23 décembre 2018 »
Des soupçons qui ne l’ont pas interdit de formuler cette conclusion : « Moïse Katumbi n’étant pas condamné par un jugement devenu irrévocable et n’étant pas un fugitif, aucun Etat épris de justice ne pourra exécuter le mandat d’arrêt international vanté par le ministre de la justice »
S’agissant de la supposée nationalité italienne de Moïse Katumbi invoquée par les autorités, le collectif des avocats de l’opposant congolais fait savoir que son client est, et a toujours été congolais.
Revenant sur la requête envoyée au premier président de la Cour suprême de justice par le procureur général de la République, les avocats de Moïse Katumbi ont relevé que leur client était identifié comme étant congolais né dans la ville de Lubumbashi.
Il n’y a pas que ça comme preuve de la nationalité congolaise de Moïse Katumbi en possession de ses avocats. La lettre du maire de la ville italienne de San Vito dei Normanni adressée à l’autre avocat de Katumbi, Eric Dupond-Moreti reniant l’existence du nom de Moïse Katumbi sur le registre de citoyens italiens résidant dans sa ville.
Jose-Junior Owawa

Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
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