À Doha, la capitale Qatari où pouvoir et rébellion de la République Démocratique du Congo négocient la paix, aucune communication officielle ne s’est produite depuis le 23 avril 2025 date à laquelle les deux parties ont pu, pour la première fois  depuis la relance des activités du groupe rebelle il y a un peu plus de trois ans, produit un communiqué conjoint pour  déclarer leur « volonté commune » de négocier pour trouver une issue à la crise sécuritaire qui s’est soldée par l’occupation d’une grande partie des Provinces du Nord et Sud-Kivu. 

En effet, alors que les discussions directes avaient été engagées depuis plusieurs semaines d’après plusieurs sources crédibles, jusqu’à présent, peu d’avancées ont été obtenues au-delà du fait que le simple fait de s’asseoir autour d’une même table était en soi une avancée majeure dans ce processus de  paix d’autant plus que cette hypothèse n’était pas envisageable  particulièrement pour Kinshasa. 

L’impasse ?

Difficile de l’affirmer car les négociateurs  de deux parties communiquent peu ou presque pas depuis l’ouverture de ces pourparlers sous l’égide du Qatar. 

Hier mardi, 13 mai 2025, une source médiatique très introduite dans les milieux de la rébellion faisait état d’un blocage des discussions entre les délégations Gouvernementales et rebelles sans donner des détails sur les points d’achoppement se contentant de révéler que la médiation a dû proroger les discussions d’une semaine afin de tenter de ramener les belligérants à produire un accord sanctionnant  la fin de cette première  étape des pourparlers. 

Et Washington dans tous ça ?

Silence, in Washington we work. Malgré l’enlisement de Doha, à Washington l’on se veut rassurant. Lors de sa dernière sortie médiatique sur la crise sécuritaire en République Démocratique du Congo le 28 avril dernier, le Président Américain, Donald TRUMP s’était montré plus que jamais optimiste. 

« Nous avons, je crois, une excellente nouvelle à venir avec le Rwanda et le Congo. Je pense que vous allez voir la paix au Rwanda et au Congo, et dans quelques autres pays de la région. Ce serait une chose parfaite. Nous espérons vraiment que cela va se concrétiser », avait-il répondu à un journaliste voulant avoir des détails autour de ses annonces sur les réseaux sociaux.

Sur Truth Social, Donald Trump avait affirmé plus tôt être personnellement impliqué dans le règlement de conflits en Afrique. « Je ne sais pas pourquoi tant de ces événements me reviennent, à moi et à mon administration, mais c’est le cas, et nous avons accompli un travail sans précédent pour les régler ou les mettre en position pour la paix. Restez connectés !!! », avait-il écrit.

Intervenues dans la foulée de la signature d’une déclaration de principes entre Kinshasa et Kigali sous l’égide des États-Unis, ces déclarations du Président Américain étaient aussi précisées de l’ouverture des pourparlers entre son pays et la République Démocratique du Congo en vue de la conclusion d’un partenariat stratégique sur l’exploitation minière en échange d’une assistance sécuritaire et des investissements dans les infrastructures. Ce qui est aujourd’hui considéré comme le deal du siècle entre les deux pays pour contribuer à la stabilisation définitive de la situation sécuritaire dans la partie Nord Orientale de la RDC. 

Le dialogue toujours en perspective 

Les voient qui en parle sont rarement audibles mais le sujet relève de plus en plus du secret de polichinelle. Alors qu’il est en train de pousser sur le plan diplomatique pour obtenir un accord entre Kinshasa et Kigali, Washington continue à oeuvrer pour un dialogue politique entre les acteurs congolais. 

Des sources crédibles, les émissaires font les tours  des QG des parties politiques pour y rencontrer des personnalités tant à Kinshasa qu’à l’étranger en perspective de l’ouverture d’un dialogue  national inclisif afin de solder la crise qui prévaut au pays. 

À ce jour, la question ne se passerait plus sur l’opportunité ou non de la tenue d’un dialogue mais plutôt en quand ça aura lieu, ce qui pourrait imprimer une  nouvelle recomposition du paysage  politique du pays notamment en ce qui concerne la désignation des animateurs des institutions. 

José-Junior OWAWA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *