Le continent africain a célébré jeudi 1er novembre 2018, la journée dédiée à la jeunesse. Centrée sur le thème « faire entendre la voix des jeunes contre la corruption en Afrique ». La journée africaine de la jeunesse est une occasion offerte aux jeunes acteurs du secteur de lancer des messages à l’endroit des décideurs politiques en vue de l’amélioration de la situation des jeunes sur le continent africain. En République Démocratique du Congo, le Conseil National de la Jeunesse n’est pas resté indifférent face à cette célébration. Claude Kangudia, Vice-président de cette structure, a brossé un tableau sombre de la situation des jeunes congolais avant de faire un plaidoyer pour un encadrement adéquat de la jeunesse, avenir d’un pays continent comme la RDC.
« En RDC comme dans tous les pays d’Afrique, nous avons un problème sérieux, c’est celui de l’encadrement de la jeunesse. Pendant cette période, il faut que les jeunes travaillent, car les vieux sont déjà faibles, ils doivent aller à la retraite. Ce sont les jeunes qui doivent travailler. Mais la seule difficulté en Afrique, c’est l’absence d’insertion des jeunes dans la vie professionnelle.
Aujourd’hui, les acteurs étatiques ne définissent pas une politique cohérente d’encadrement des jeunes ou d’emploi des jeunes. Lorsque vous entrez dans un pays africain, vous allez vite vous rendre compte que le chômage bat son plein et en RDC, c’est la même chose », a indiqué Claude Kangudia pour qui le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour que de bonnes politiques soient définies en faveur de la jeunesse.
« Il y a aussi un problème de l’inadéquation entre le programme scolaire et les réalités du terrain. Aujourd’hui, on préfère former plus les avocats pendant que le terrain a besoin par exemple des cordonniers. Donc, on n’arrive pas à marier nos programmes scolaires aux réalités de terrain et surtout, aux réalités de l’heure », a ajouté le vice-président du Conseil National de la Jeunesse.
Claude Kangudia plaide ainsi pour la création des emplois des jeunes, car c’est cela le principal besoin qui ne nécessite, selon lui, des actions urgentes de la part des acteurs étatiques.
Quant au Conseil National de la Jeunesse qui est une institution d’encadrement, de représentation et de coordination de toutes les associations des jeunes au pays, Claude Kangudia renseigne que cette structure éprouve d’énormes difficultés pour son meilleur fonctionnement. Il s’agit notamment du manque des moyens financiers.
Selon le Vice-président de cette structure, « depuis pratiquement 10 ans, le Conseil National de la Jeunesse ne dispose des moyens adéquats ». D’où Claude Kangudia invite le gouvernement à mettre la main dans la poche pour lui venir en aide. Avec l’espoir que son cri d’alarme n’est pas tombé dans les oreilles des sourds.
Théodore Ngandu

Journaliste intéressé par les grands ensembles régionaux (Comesa, EAC etc), mais aussi intéressé aux questions environnementales et sécuritaires.
E-mail : patilunga35@gmail.com