C’est une avancée diplomatique et nous osons croire que ce n’est pas juste un charme politique à l’égard de la RDC sans implication sérieuse de la part de la France (Me Franck Bahane)
Au cours d’une conférence de presse tenue, le lundi 30 avril 2024, à Paris, sanctionnant la fin de la visite officielle du Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en France, le chef de l’État français, Emmanuel Macron, a reconnu la présence de troupes rwandaises au pays de Lumumba. » Un point fort gagné » pour Félix Tshisekedi, selon certains analystes politiques qui désapprouve tout de même le fait d’avoir demandé à Kinshasa » d’encadrer » les groupes armés étrangers et pas le Rwandais, ajoute une autre équation à la crise, a estimé Me Francky Bahane dans une correspondance (particulière) envoyée tard dans la soirée à la rédaction de Géopolis Hebdo.
» C’est un bon plan… mais pourquoi ne pas désarmer les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) au même moment que le Mouvement du 23 Mars (M23) ? » S’est-il interrogé. Avant de tirer la sonnette d’alarme sur le grand risque de désarmer le M23 en dernier.
» Tout les groupes armés étrangers le devraient au même moment…Et secundo, que veut-il (Ndlr : Emmanuel Macron) dire par encadrement ? Pourquoi c’est à la RDC » d’encadrer » les groupes armés étrangers et donc Rwandais ? Quelle est la part de responsabilité du Rwanda dans cet encadrement ? ». Des questions sans réponses de notre analyste politique et juriste de formation.
Selon Maître Francky Bahane, la question des FDLR n’existe plus comme il y a 10 ans et la RDC ne reconnaît pas la nuisance de ces forces négatives à la même hauteur que le Rwanda. Néanmoins, a-t-il estimé, il y a évolution de la position française, une avancée diplomatique et il ose croire que ce n’est pas juste un charme politique à l’égard de la RDC sans implication sérieuse de la part de la France eu égard à la couleuvre qui le tient à la gorge par rapport au génocide Rwandais et aux intérêts Français au Mozambique où le pays de mille collines y joue le rôle de gardiennage.
Donc, pour Me Bahane, c’est une avancée à mi-teinte, mi-figue mi-raisin, un peu clair, un peu noir. Une avancée claire – obscure. » Mais pour nous, le dire tel qu’il a dit c’est que sur terrain, il y a une avancée de nos forces armées », a-t-il conclu son analyse.
Propos collectés par Dieudonné Buanali
